Divines et Innocentes

Divines et Innocentes

Océane ou l'ivresse des femmes.

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Deux femmes-flics se retrouvent malgré elles coéquipières sur une même affaire. Les deux femmes, de caractère radicalement opposé, n’ont rien en commun pour s’entendre. Océane est une femme prudente et raisonnable, rieuse et pleine de rêve et d'espoir sur sa vocation,

menant une vie rangée auprès de son fiancé, tandis que Vanessa est incontrôlable, délurée et exhibitionniste, assumant fièrement sa bisexualité et ses pratiques échangistes.

Pourtant, elles finissent vite par s’apprécier, se complètent, et démontrent leur amitié avec efficacité dans toutes leurs missions. Une amitié mise à rude épreuve lorsqu’une enquête particulière va mettre à jour une énorme corruption dans les hauts rangs de la police. Une affaire de mœurs aux confins du plaisir et de l’interdit qui va vite les dépasser. L’assassinat d’un comptable qu’elles étaient chargées de protéger va toute faire chavirer. En effet, accusées à tort de meurtre, lâchées par leur hiérarchie, elles vont s’approcher dangereusement des sphères du pouvoir et, poussées à prendre tous les risques pour prouver leur innocence, elles vont tenter de piéger la femme du préfet de police, bisexuelle dissolue et dominatrice. C’est évidemment Vanessa qui va s’improviser la proie facile pour cette femme tandis que sa partenaire prendra en cachette des photos compromettantes. Ainsi, souhaitant exercer sur elle un odieux chantage pour soutirer des informations sur son mari, elles pensent l’affaire conclue d’avance. Hélas, rien ne se passera comme prévu et, prises à leur propre piège, les deux policières devront improviser et payer de leur personne bien au-delà de leur imagination. Un scénario tortueux dans lequel elles vont s’engluer, un mensonge qui va les perdre, les poussant dans les bras l’une de l’autre dans une triste comédie qui, d’abord timide et maladroite, va se transformer peu à peu en passion aussi inattendue que violente. Car si Océane ignore les plaisirs de Lesbos et refuse de s’y brûler, Vanessa est incapable de faire semblant et refouler ses pulsions alors que la femme du préfet les oblige à coucher ensemble. C’est un dénouement frénétique et tragique qui va les transporter dans un trio lesbien d’une violence inouïe, un magma brûlant de plaisirs exacerbés et de fureur destructrice, où la chaste et candide Océane va révéler un tempérament insatiable. Et transformera à jamais sa vie sexuelle…

Désir naissant, enveloppant et caressant. Corps emmêlés et mélangés. Ne faisant qu'un. Comme les jambes serrées et collées, tendues brusquement pliées ou repliées dans des mouvements saccadés. La sueur se mélange. Les muscles se serrent. Les cuisses s’écartent et se ferment. Sans aucune bestialité ou vulgarité. Tout n'est que douceur et volupté, ode à l'amour onirique et esthétique, empreint de tendresse et de romantisme. Miel et douceur, câlins suaves et langoureux. Lèvres délicates qui goûtent. Mouvements lents et protecteurs. Besoin de me blottir avec réconfort dans les bras vigoureux de mon homme qui me sécurise, me protège, m'emporte vers un paradis de normalité et de plénitude. Son odeur de mâle viril m'enveloppe de son parfum capiteux, je m'y grise, m'y noie, comme un besoin de me raccrocher à sa force vitale, à son pouvoir hétérosexuel. Son visage doux et avenant me sourit, ses lèvres s'entrouvrent pour une douce mélodie qui est celle de la sagesse et la morale. Où tout est beau et normal entre un homme et une femme.

Brusquement, son visage se fissure, fond, dans un masque abstrait. De la cire qui coule dans un magma immonde. Où se dessine à la place des traits plus lisses, plus réguliers, plus féminins. Vanessa. Puis son corps émerge, prend forme, prenant la place de mon fiancé, Julien, qui me jette un regard effaré et pathétique avant de s'évanouir dans une espèce de brume visqueuse qui l'avale. Alors qu'il tente de réapparaitre dans un dernier sursaut désespéré, il est happé par derrière par une forme sinueuse et tentaculaire qui le fait disparaitre définitivement. Je reconnais cette créature démoniaque. Maud. En rampant tel un reptile sournois, elle se joint à Vanessa pour m'encercler. Duo pervers qui s'empresse de me confondre d'attaques sournoises et assauts lubriques.  M'embrasser, me déshabillant, se jouant de mon innocence et ma vulnérabilité.

Formant assez vite une masse confuse, un enchevêtrement de corps nus, de membres entrelacés, de seins et de pubis qui apparaissent dans un flou opaque. Toutes ces peaux luisantes qui s’emmêlent me font penser à l’étreinte sinueuse des serpents, un fouillis à la fois immonde et voluptueux. Dans lequel je me perds, je m'enfonce, aspirée par des ténèbres d'extases saphiques et de plaisirs interdits.


Avec l'énergie du désespoir, je me raccroche une dernière fois à des images fortes et rassurantes, celles de Julien, une lumière dans les abysses qui m'engloutissent, ou celles de Lucas, mon jeune fils, une étoile qui brille dans les ténèbres. Mais toutes ces lumières s'atténuent et disparaissent. Brisant tout espoir. Anéantissant toutes mes valeurs sur l'hétérosexualité, la famille, la fidélité, le rôle d'une épouse dévouée et d'une mère exemplaire.

Mes certitudes volent en mille éclats. Submergées par de nouvelles sensations qui emportent tout comme un tsunami.

Vanessa et Maud semblent conscientes de l'opportunité qui leur est offerte. Pervertir et corrompre l'innocente hétérosexuelle que je suis, novice et ignorante des étreintes entre femmes. Leurs soupirs me parviennent comme des ricanements déjà victorieux, des rires sournois, la mélodie de goules affamées qui entraînent leur proie vers les ténèbres, dans les plaisirs ultimes. Ma respiration puissante comme une locomotive se mêle à leur rire salace.

Je ne suis plus en état de résister. Perdue et déchaînée.

 

Peaux qui se frottent et s’excitent. Sexes qui se croisent, s’attirent, se fixent, s’écartent, se serrent, s’échappent. Mains qui attrapent, palpent et agitent. Lèvres qui mordent, aspirent et pincent. Ongles qui s’enfoncent, griffent, marquent de leur empreinte la sauvagerie de nos ébats. Pour le plus intense et frénétique trio lesbien dans lequel je donne tout. Corps et âme.

Je ressens et vois tout. La sueur jaillissant de mes pores, mes traits crispés, mon expression exaltée, et surtout mes yeux agrandis démesurément. Il y' a évidemment du plaisir dans ses yeux, mais aussi d'autres choses qui ne cesseront de me hanter toute ma vie. De la jubilation, de la démence presque, une faim exacerbée qui ne se maîtrise plus, qui ne laisse aucune place à la retenue ou à la dignité. Je suis marquée à vie, esclave de mes sens, c'est là un désir plus fort que la raison, plus fort que tout, contre lequel je ne pourrai plus jamais me défendre. C'est le sang qui bouillonne, le cœur qui s'affole, la chair qui vibre, jamais je n'ai été si libre, si épanouie, et il faut que cela m' arrive avec quelqu'un d'autre, deux femmes en plus ! Mais à croire que je suis faîte pour ces amours-là, avec une intensité que j’ai ignorée, sans chercher à exploiter tout ce potentiel érotique.
Agitation, palpitation, cris et feulements, secousse, pénétration de gode, engloutissement, je serre et enserre mes amantes, elles me veulent et réclament davantage, ravies de mes dispositions. Je réponds à leur demande, leur besoin, me livrant toute entière.

Je réclame d'autres étreintes, les serre, les garde, m’ouvre et me cabre, m’accroche comme une hystérique jusqu’aux saccades de l’extase. Pour trois heures de délire infini. Anéantie, je m’affale, je me relâche sans force ni volonté, en sueur, liqueurs mélangées, corps encollés, poisseux et luisants, envahis d'extases partagée.

Dans les bras l'une de l'autre. Membres brisés et esprit confus. Ne pouvant m’empêcher malgré tout de laisser dériver mon esprit en arrière.

Au début, il n’y a que les ténèbres, puis la confusion, avec l’impression de vivre simultanément dans le passé et le présent. Quelques détails se gravent enfin avec une précision redoutable, revenant trois semaines plus tôt.

 

Tout commence par deux gangsters psychotiques qui entreprennent de faire un casse qui tourne mal et s’achève dans un bain de violence. C'est alors que je suis intervenue, débutante et aussi maladroite, apparaissant sur les lieux, et heureusement chaperonnée par Sam, un vieux flic retors qui m'apprend les ficelles du métier. Durant la fusillade, malgré ma peur, j' obéis au doigt et à l’œil à mon partenaire et mentor qui, malgré le danger de la situation, cherche aussi à me protéger. Au point de se sacrifier et prendre à ma place plusieurs balles dans le ventre alors que j'hésitais à tirer. L’assassin arrive à s’enfuir mais l’autre est abattu dans le dos quand, au dernier moment, je sors de ma peur panique pour enfin réagir sans réfléchir. Traumatisée par cet horrible dénouement, mon chef applique le règlement et me soumet plusieurs séances chez le psychiatre du service avant de m' imposer une semaine de repos. Le deuil ne sera pas de très longue durée car, reprenant à peine mon service, je suis convoquée chez mon chef qui me présente ainsi ma nouvelle partenaire, Vanessa. Autant dire qu'elle ne me fais pas bonne impression. Là où je suis plutôt gentiment classique pour les besoins du travail,

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tenue sport ou décontractée, Vanessa au contraire porte des jeans moulants ou débardeurs près du corps, toujours extrêmement sexy et provocante.

 

Inutile de préciser que notre collaboration se montre au départ froide et méfiante, où chacune s’épie avec réticence, d’un regard aussi critique que désapprobateur. Notre caractère est aussi opposé que nos méthodes de travail. Radicale et excessive, troublée par de nombreuses zones d’ombre, j'ai vite compris par la suite que Vanessa se laisse facilement aller à des pulsions sexuelles inavouables. Elle collectionne entre autres les armes à feu qui ont un fort pouvoir érotique sur elle, attisant son côté exhibitionniste.

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Et également submergée par des désirs difficilement contrôlables.

Et au travail c'est une femme aussi torturée et fantasque, une version féminine de l’Inspecteur Harry –  elle est du genre fonceuse, grande gueule, impétueuse, n’en faisant qu’à sa tête et n’obéissant à aucune hiérarchie.  C’est d’ailleurs pour ce côté tête brûlée et incontrôlable que son ancien supérieure hiérarchique, las de ses excès, l’a mutée dans une autre brigade, appuyant sa demande d’une recommandation importante : la nécessité de mettre Vanessa en binôme avec un ou une partenaire calme et patient. Quelqu'un qui puisse modérer ses ardeurs. Et sur qui cela est-il tombé ? Vous avez deviné juste... Posée, réfléchie, je semble donc la partenaire idéale. D’où notre fraîche collaboration. Un tandem de charme et de choc qui peu à peu va pourtant fonctionner à merveille, chacune appréciant les qualités et les valeurs de l’autre, un respect mutuel qui va se souder définitivement lorsque Vanessa, bravant l’autorité et enquêtant en marge de sa profession, traque le responsable du meurtre de mon ancien partenaire. Une confrontation qui va s’achever dans le sang, où Vanessa sera légèrement blessée. Reconnaissante, je la couvre et la protège, masquant la mort du gangster par un règlement de compte entre trafiquants de drogue rivaux, et amenant Vanessa chez moi pour la soigner. Dés lors, alors que je ressemble plutôt à un petit animal sauvage difficile à apprivoiser, je semble baisser ma garde et prendre confiance. A partir de ce jour, notre amitié est exclusive et indestructible, chacune étant prête à tout donner pour l’autre. Nous nous voyons donc en dehors du travail, apprenant à connaître mutuellement nos vies privées. Un matin, venant me chercher à mon domicile, ma coéquipière me trouve en petite tenue dans le jardin 

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et reste estomaquée devant ma silhouette, me le prouvant par des compliments sincères et des regards admiratifs. Mais je reste indifférente, rêveuse et perdue dans mes pensées. 

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Je n’aime pas mettre en valeur des qualités physiques alors que je ne me sens pas bien dans ma peau, limite complexée, et que la beauté peut au contraire desservir ma carrière. Je ne veux pas être le faire-valoir ou la potiche de service que l’on apprécie exclusivement pour ses atouts féminins, une ligne de conduite que j’emploie à appliquer à la lettre, de mes études à l'école de police. Vanessa, au contraire, trouve cela dommage, m'affirmant qu’elle n’a jamais rencontré une femme aussi belle qui se soucie aussi peu de sa beauté, ce qui demeure un vrai gâchis. Plus tard, véritablement en confiance, je lui présente ma petite famille, mon fils de quatre ans, mon rayon de soleil, et mon autre raison de vivre, mon fiancé Julien, un artiste peintre doux et songeur, aimant et drôle, dont le défaut majeur est d’être détaché de toute considération matérielle. Rêveur, un rien bohème, il se repose toujours un peu trop sur moi. Je m’emploie malgré tout à être une fiancée parfaite, mais un jour, je finis par avouer à ma collègue que je commence à me lasser de tout assumer. Du coup, encouragée par cet instant de confidences entre filles, Vanessa me pousse plus loin dans les aveux, prenant un air aussi gouailleur que détaché pour connaître ma vie sexuelle, où je finis  par reconnaître que je redoute un peu nos relations intimes, assumant platement le rôle d’aimante docile, effacée et craintive, sans imagination. Un état déplorable que je mets sur le compte de la lassitude de nos brefs rapports physiques, où Julien y attache peu d'importance, et aussi sans doute que je me lasse de tout assumer, et ce jusqu’au lit. Quand ce sujet intime passe à Vanessa, celle-ci m'avoue avec un peu trop de jovialité et de fanfaronnade qu’elle a une vie sexuelle très libre et variée, se considérant comme une jouisseuse effrénée dans une société de consommation abusive mais si éphémère. Ainsi, estimant la vie trop brève et fragile, elle consomme à sa façon et pour son seul plaisir les hommes et les femmes qu’elle croise aux heures et aux lieux qui lui conviennent, que ce soit dans des clubs échangistes ou non. Cela est en parfaite harmonie avec sa vision des choses, un rejet de toutes règles imposées, un refus d’une société bien pensante, de toutes les institutions religieuses et capitalistes du pays. Confuse et horriblement gênée par ces confidences, je reste quand même aussi choquée que sceptique, ne sachant plus trop croire avec cette sale habitude qu’à mon amie d’en rajouter et d'en faire toujours  trop. Aussi, pour briser mes incertitudes, Vanessa décide de m’entraîner dans une virée nocturne et sensuelle, en pleine fête échangiste, où Vanessa a en effet ses entrées. Comme d’habitude extravagante, vêtue en reine avec des couleurs d’un rouge vif, elle fait sensation. Moi, au contraire, désobéissant aux conseils de mon amie qui souhaitait que je me lâche un peu par une tenue osée, je joue la carte de la jeune écolière un peu garçonne, tailleur strict, chemise et cravate, ce qui accentue malgré moi mon côté femme-enfant terriblement prude et excitante, la biche aux abois si innocente lâchée en milieu hostile. Ébahie et intriguée aussi, j'affronte donc là un milieu qui m'est totalement inconnu, magique et virevoltant, éblouissant et surprenant, où chacun donne libre cours à ses envies et ses fantasmes sans la moindre retenue. Tout autour, ce n’est que bruit et volupté, une confusion des genres aussi hypnotique que captivante. Les décors sont somptueux, aussi variés que divers, passant du glamour, rustique ou baroque selon les endroits. Les éléments inexplicables s’enchaînent rapidement, je ressens une ambiance au mieux onirique, au pire angoissante, entre fascination et répulsion. Je découvre ainsi le côté exhibitionniste de mon amie qui livre à toute une assemblée fiévreuse un show érotique des plus troublants, un strip-tease d’une époustouflante beauté. C’est, à l’image de sa tenue à la «  Marie-Antoinette  », la reine de la soirée, dans toute sa splendeur et impudeur. Nue, elle me présente à l’assemblée, une novice timide qui, pour sa première, va aussi effectuer un strip-tease, avec les encouragements d’un public déjà conquis. Rouge comme une pivoine, mortifiée, je refuse d'abord mais, devant l’insistance, je me retrouve poussée dans mes retranchements et, galvanisée par la foule, j' entreprends alors de me déshabiller maladroitement sous les applaudissement d’une assemblée fascinée. 

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Étrangement, durant quelques minutes, je me prends au jeu, libre, belle et audacieuse comme jamais je ne l’ai été. Espiègle, je joue avec ma cravate tout en faisant durer le plaisir en dévoilant peu à peu mes splendides seins.

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Le public est sous le charme, retenant son souffle, une sensation d’érotisme si oppressant que je me laisse submerger, ne me reconnaissant plus alors que j'ose me dévoiler de plus en plus. Le charme est rompu lorsqu’au fond d’une autre salle, dans l’entrebâillement d’une porte, j'aperçois Vanessa qui, en transe, le regard fixé sur elle, se masturbe avec une impudeur éhontée, un spectacle au réalisme érotique si fort

                     que j'en perds tous mes moyens. Éperdue, je réalise alors avec effroi toute l’horreur de la situation et je me rhabille avec hâte. Honteuse mais fascinée, je jette un dernier regard à mon amie, juste à l’instant où celle-ci disparaît sous plusieurs corps d’hommes et de femmes littéralement excités ; en tout cas, j'ai ainsi la certitude que les paroles de ma partenaire n’étaient pas amplifiées et exagérées, et que celle-ci possède en effet un appétit sexuel démesuré. Perturbée par cette expérience, je m’enfuis comme une voleuse, ne pouvant en voir davantage tellement mon trouble est grand.

C’est mon fiancé qui va en profiter, je le réveille au milieu de la nuit pour des ébats torrides où je ne me reconnais plus, ardente et réceptive. Comme possédée par de vils démons qui, enfouis et à l'affût, avaient brusquement besoin de s'éveiller et s'exprimer dans une frénésie bestiale. Je n'aime pas cela, comme il m'est impossible de l'expliquer.

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Puis, mes désirs assouvis, je reste évasive lorsqu’il cherche à comprendre ce qui m' est arrivée. Si seulement je le savais...

Et, évidemment, le lendemain, lors d’une ronde tranquille, s’ensuit également un certain malaise avec ma partenaire. Vanessa rompt le silence pesant et crève l’abcès. Pour elle, sa vie privée ne doit jamais influer sur notre relation. Notre amitié compte énormément pour elle et elle ne supporterait pas l’idée de me perdre. Comme je ne dois en aucune façon la juger et la rejeter pour ce qu’elle est. Après un moment de silence gêné, je reconnais que tout cela est nouveau et dérangeant pour moi car la normalité et l’hétérosexualité sont des repères aussi forts que nécessaires pour mon équilibre, et que de mon vivant je m’y accrocherai de toute mon âme. Ce sont mes croyances et mes certitudes, même si aujourd’hui elles peuvent paraitre vieux-jeu et surannées avec l'évolution des mœurs, mais je promets de faire preuve de souplesse et de tolérance pour sa vie privée. Je n'ai pas à la juger. S’ensuit un débat passionné sur la normalité, et des éclats de rire qui brisent enfin la glace. Dans un excès de jovialité, je lui demande brusquement quels sont ses réels sentiments à mon égard puisque je connais maintenant aussi ses penchants lesbiens. Une question déplacée que je regrette aussitôt, me mordant les lèvres devant ma stupidité. Mais c'est trop tard. Vanessa, après un moment d’hésitation, reconnaît qu’elle me trouve très attirante et désirable, avec cette innocence plus émoustillante que tout, une innocence qui est un peu comme un fruit défendu auquel elle se délecterait bien jusqu’à plus soif. Alors que je deviens rouge comme une pivoine, Vanessa part dans un fou rire incontrôlable en se moquant, m'affirmant qu’elle plaisantait et que seule notre amitié compte le plus pour elle. Malgré tout, je reste songeuse et troublée, me demandant encore jusqu’à quel point elle plaisantait. Elle est tellement déstabilisante et déroutante... Impossible de la cerner...

Et tout cela perturbe ma petite vie trop tranquille.

Comme si les fibres de ma sensualité vibraient à l'approche d'un fruit défendu, je prends conscience de mon corps et mon pouvoir de séduction.

Un électrochoc dont je ne peux me défaire. Trop d'émotions et de tentations en si peu de temps... Je ne peux effacer cette image de Vanessa se masturbant alors qu’elle se déshabillait, un acte qui pose de nombreuses questions. Était-ce l’ambiance générale dans ce club échangiste qui l’avait poussée à ce plaisir solitaire ou une réelle attirance pour moi quand son regard brûlant, embué d'un désir primitif, se posait sur moi ? Une question que je ne cesse de me poser encore plus lorsqu’un soir, rejoignant ma partenaire chez elle comme nous l'avions auparavant prévues la veille, je la  surprends en charmante compagnie avec une autre femme, lancée à corps perdu dans des étreintes torrides


où celles-ci usent d'une imagination débordante pour atteindre des orgasmes encore plus intenses.                                         

A la fois choquée et profondément excitée, je reste un moment tétanisée, incapable de bouger, les jambes tremblantes, assistant pour la première fois de ma vie à un duo lesbien, et voyant aussi pour la première fois l'intensité des ébats entre deux femmes terriblement passionnées. Un instant, Vanessa tourne la tête et croise alors mon regard. C’est un regard bestial, chargé d’un érotisme si violent qu’il en est dérangeant, déstabilisant, déclenchant une forte tension et une réelle menace pour toute femme ne croyant qu’à l’hétérosexualité. Totalement désemparée, je m’enfuie précipitamment, et je reste hantée toute la nuit par la puissance sexuelle de cet acte lesbien, si perturbée que je me défoule sur Julien, prenant les initiatives avec une frénésie désespérée, comme pour affirmer son hétérosexualité. Comme d'habitude, il ne répond pas à mes attentes, mais peu importe, j'ai besoin d'un exutoire à toute cette tension érotique qui me possède.

Le lendemain, furieuse, je demande des explications à Vanessa, le pourquoi de cette scène à laquelle j'ai assisté malgré moi alors qu'elle savait très bien que je devais venir la rejoindre ce soir même à son domicile. Était-ce une manigance de sa part ? Vanessa prend un air coupable, reconnaissant ses torts, mais que la visite d’une amie libertine n’était pas prévue au programme et que leur envie l’une de l’autre lui a fait perdre toute prudence, au point d’en oublier notre rendez-vous. J'y croie à moitié. Mais l’incident restera clos, nous n’en reparlerons plus jamais. Et surtout nous n’en aurons guère le loisir car, le soir même, une ronde que nous effectuons ensemble tourne au drame alors qu’un voyou, pris de folie par une consommation abusive d’alcool, sort un pistolet et tire au hasard sur les passants. Nous réagissons d'instinct et intervenons selon les règles, bloquant la rue avec notre véhicule pour isoler au maximum le tireur fou de la foule. Je tente de raisonner le jeune homme, couverte par ma coéquipière qui, cachée à l’avant de la voiture, prend appui sur le capot pour mieux viser sa cible. Quand le voyou est pris d’un rire hystérique, le regard halluciné de celui qui a trop abusé de la drogue, levant son arme dans ma direction avec une fureur qui ne laisse aucun doute sur ses intentions, , Vanessa est obligée de tirer. Hélas, avant de s’écrouler, le doigt du délinquant reste crispé sur la gâchette, lâchant un coup de feu mortel sur une innocente qui sortait d’un immeuble. Et voilà comment le destin fait brusquement basculer votre vie ! Accusées à tort de bavure et lâchées par les hauts dirigeants de la justice, nous risquons d’être suspendues alors qu’une enquête interne est en cours. Seul  notre chef direct nous soutient et, pour nous occuper et nous maintenir en même temps à l’écart de tout danger, il nous confie la protection d’un comptable apparemment de petite envergure, prêt à dénoncer quelques patrons obscurs de la pègre. Une mission en apparence tranquille qui va vite tourner au carnage. L’appartement où nous nous cachons avec le témoin est brusquement pris d’assaut par des tueurs chevronnés qui, nous neutralisant assez vite, prennent ensuite mon arme de service  pour tuer le comptable. Et repartent en prenant garde d’effacer toute trace de leur passage, nous libérant à la dernière seconde, nous laissant anéanties par ce déferlement de violence,  totalement impuissantes. Nous voilà donc maintenant accusées de meurtre, traquées par les forces de l’ordre. La totale ! J'ai l'impression de vivre le pire cauchemar de ma vie, où tout cela est impossible, aberrant, une mauvaise farce dont je vais m'éveiller ! Comment peut-on accumuler les mauvais coups du sort en si peu de temps ? Désespérées, nous sollicitons l’aide du boss qui, pieds et mains liés, également sous la pression de ses supérieurs, ne peut rien pour nous. Toutefois, il nous précise que cette mission de protection devait être présentée comme venant de sa propre initiative alors que cela venait d’ordres supérieurs hauts placés. Puis, à son tour, il est assassiné. Je vous passe les détails mais là je sombre au plus bas. Nous voila seules et hors la loi ! Moi une fugitive alors que j'ai toujours respectée toutes les règles ! Heureusement que Vanessa ne baisse pas les bras et me pousse à continuer le combat pour rétablir la vérité. Nous continuons donc nos investigations pour prouver notre innocence, réalisant que cette mission de protection était bien plus grave que nous le pensions, avec tout ce que cela implique :  l’importance du comptable et les graves conséquences de son témoignage, impliquant les hautes sphères du pouvoir. Il en savait trop et avait en sa possession des documents extrêmement compromettants, d’où la nécessité de le réduire au silence. Ainsi, peu à peu, nous mettons à jour une énorme affaire de corruption dans les hauts rangs de la police, remontant jusqu’au préfet mouillé dans une sordide histoire de call-girls de luxe et de prostitution. Un terrible constat qui reflète finalement l’état d’une capitale corrompue, violente, impitoyable où certaines personnes au pouvoir ignorent la moindre idée de morale, de conscience. Vanessa met au point un plan et me le soumets. Sur ses directives, nous jetons donc notre dévolu sur la femme du préfet, directrice d’une multinationale qui, à ses heures de loisirs, s’offre les services des plus belles call-girls. Une aubaine et une opportunité que va saisir Vanessa qui est la personne idéale pour se glisser dans la peau d’une prostituée de luxe, prête à s’offrir aux envies lesbiennes de Maud Sacheri, la femme du préfet. Un petit sacrifice de sa personne qui la renvoie face à ses propres démons, sans tabou lorsqu’il s’agit d’assouvir ses appétits sexuels. Mais, ici, ses talents de séductrice vont sauver notre peau et servir nos intérêts. Son plan est de la pièger, se servant d’elle pour avoir ensuite avoir un moyen de pression sur son mari, le faire chanter pour récupérer tout dossier compromettant sur son implication dans le meurtre du comptable. En cas de refus, les photos de sa femme avec une autre femme, et leurs habitudes à payer les services de call-girls pour leurs besoins personnels, serait un scandale dont ils ne pourraient se relever. Un mal pour un mal. Évidemment, pour me préserver - la priorité absolue de ma partenaire qui connaît ma pudeur et ma vie trop sage - je dois rester à l’écart, me contenter de prendre les photos, avec un petit appareil numérique discret mais performant. Ainsi donc, tout est prévu, un plan sans accroc. Du moins c'est ce que je croyais... Comment ai-je pu être aussi naïve ? Alors que tout a dérapé et s'est déchaîné dans un déferlement de volupté torride et amorale, dépassant de loin toute imagination... 

Mais revenons à mon histoire... A peine arrivée sur les lieux, une villa somptueuse dans la banlieue sud de Paris, Vanessa se glisse donc à la perfection dans son rôle de call-girl, passant sans souci les contrôles de sécurité, et s’absentant un instant sous prétexte de faire un brin de toilette. Elle en profite pour aguicher les deux agents de sécurité, les détournant de leur mission de surveillance pour entrouvrir à l’étage une fenêtre, me laissant ainsi  la possibilité d’entrer dans la demeure.

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Puis, après, retrouve Maud pour lui dévoiler tous ses talents de libertine, une femme en pleine possession de ses charmes et de son savoir. Elles se délectent de flirter tandis que je me déplace le plus silencieusement possible

avant de me pencher sur la balustrade pour prendre quelques clichés compromettants,

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non sans avoir auparavant montré un temps de surprise.

Vanessa prend apparemment son rôle très au sérieux, enflammant la femme du préfet bien plus que de raison.

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Un spectacle charmant qui ne me laisse pas indifférente. J'en suis si troublée que je perds son sang-froid au moment où les deux femmes montent à l’étage, un moment de panique où je me réfugie sans réfléchir dans la seule pièce où il ne fallait surtout pas aller :  la chambre de Maud ! Heureusement, il y' a une salle de bain atténuante où j'ai juste le temps de me cacher précipitamment.

J'aurais pu m'en tirer à bon compte et éviter le désastre mais, hélas, en jolie distraite incurable que je suis, j'ai fais tomber un produit de maquillage qui attire aussitôt l’attention de la femme du préfet. Je maudis la malchance, réfléchissant en même temps à une solution pour éviter le pire.

Évidemment, imaginez la surprise de Maud en me découvrant dans sa salle de bain ! Et elle a du mal à retenir sa colère devant les explications incohérentes et vaseuses d’une jeune femme littéralement affolée et terrifiée qui s’enfonce dans le mensonge. Au secours panique à bord !

Vanessa intervient, cherchant à sauver comme elle peut les meubles. Elle explique à Maud que cette jeune femme aussi jolie que maladroite est en vérité sa petite amie et, terriblement jalouse, celle-ci l’a apparemment suivie à son insu jusqu’ici, ignorant alors ses activités de call-girl. Je ne peux qu'approuver de la tête, me mettant vite dans le rôle de l'amante possessive et bafouée. Une explication qui ne satisfait guère la femme du préfet, qui se demande surtout comment cette jeune et jolie écervelée que je suis a réussi à tromper la vigilance des hommes de sécurité pour parvenir jusqu’ici. Aussi, démontrant une perversité sans nom et une imagination débordante, elle nous pousse à coucher ensemble puisque nous formons d’après nos dires un vrai couple de femmes amoureuses ! Autant le lui prouver sur le champs ! Ironie du sort, nous nous retrouvons ainsi prises à notre propre piège… J'ai réussi malgré tout dans cette spirale de catastrophe à dissimuler l’appareil photo. Notre seule priorité est maintenant de sortir d’ici saine et sauve. Un exploit difficile à relever alors que la femme du préfet, soupçonneuse, nous tisse sa toile, affirmant que le moindre refus de notre part nous trahirait et qu’elle se verrait alors dans l’obligation d’avertir ses hommes de main pour des représailles lourdes de conséquences ! Une menace qui fait son effet. Vanessa comprend vite que nous sommes dans une impasse et devons donc user de ruse pour se sortir de ce guêpier dans lequel nous nous sommes enlisées. Évidemment, j'ai compris aussi, mais je me refuse quand même à satisfaire les exigences de Maud, prétextant que je me sens incapable de faire maintenant l’amour avec qui que ce soit, que le désir ne vient pas sur commande, de surcroît devant une tierce personne que je ne connais pas et qui pose de surcroît ses conditions ! Trop de pressions qui ne peut que me bloquer... Et j'y ajoute que je n’aime pas qu’on dicte ma conduite, jouant la carte de la fierté outragée ! Vanessa, pour débloquer la situation, prend donc les choses en main, m'adressant discrètement un clin d’œil à la fois complice et rassurant alors qu’elle la pousse vers le lit. Me faisant comprendre que, pour l'instant, on n'a pas le choix... Et que nous aviserons par la suite pour nous sortir de ce mauvais pas dés qu'une occasion se présentera. Je suis à moitié convaincue. Et si aucune occasion ne se présentait justement ? Désemparée, je me retrouve impuissante au-milieu du lit alors que Vanessa me rejoint sur les ordres de Maud.

Pour me rassurer, Vanessa veut me faire croire qu’elle maîtrise la situation, mais ce n’est pas elle qui dirige, elle est aussi impuissante que moi, un triste constat alors que Maud donne ses ordres et dirige les opérations avec autorité, me saisissant par le cou pour parer toute rébellion. Et me maintenant pour s'assurer que je ne me déroberai pas au baiser qu'elle exige de toutes les deux.

La femme du préfet est une vraie dominante qui sait imposer ses désirs.

Elle le manifeste avec fermeté en nous obligeant à nous embrasser.

A contre- cœur j'obéis. J'ai compris depuis longtemps que nous sommes à sa merci et qu’un refus trop catégorique serait signer notre arrêt de mort. Je ne me dérobe donc pas quand Vanessa cherche ma bouche. Toutefois, je ne  réponds pas à son baiser, juste les lèvres légèrement entrouvertes, et la langue de Vanessa a tôt fait de s’insinuer dans ma bouche. Un contact doux et électrique qui me fait bondir. Affolée, je détourne le visage en prenant un air dégoûté et affolé.

   mais Maud m’oblige à me laisser faire. Penchée sur nous, elle surveille les opérations de prés.

Rien ne lui échappe. Elle nous encourage d'une voix rauque et autoritaire quand nous finissons par échanger un baiser qui, d’abord timide et hésitant, se fait plus ardent, plus savoureux, mêlant nos langues et échangeant nos salives. Même si je trouve ce baiser très agréable, d'une sensualité affolante, je n'en montre rien, totalement passive, comme pétrifiée, à la merci totale des deux femmes. Faisant tout pour garder la tête froide, à l'affût d'une échappatoire. Et trop estomaquée pour protester réellement, tétanisée par la surprise et la rapidité avec laquelle les deux femmes entreprennent ensuite de me déshabiller avec une dextérité qui confirme une grande expérience.

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Elles sont en terrain connu alors que je suis  littéralement dépassée par les événements, aveugle et éperdue en milieu hostile.

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Consciente du danger qui me guette, je reste toujours sans réaction. Assistant à ma propre chute sans pouvoir interférer sur les événements. Ma présence à quelque chose d'irréel, de choquant. Je n'ai pas ma place ici, je parais si fragile, si perdue. Je prends conscience que ma beauté ingénue illumine à elle seule la chambre, la pureté prête à être souillée et pervertie par deux femmes avides de sensations fortes.

Un ange qui va perdre son innocence. Confronté à de nouvelles tentations et perversions dont j'ignore tout.

Et ce n'est pas Vanessa qui va me sortir du précipice dans lequel je suis en train de sombrer.

Elle semble en effet perdre toute conscience morale, guidée par ses instincts. Et littéralement excitée que je sois dans l'incapacité de me défendre. Pourtant, j'en ai le pouvoir mais je ne fais rien pour arrêter cette macabre comédie. Peur de réduire à néant tous nos efforts et détermination d'aller jusqu'au bout de notre enquête ? Ou trouble et incertitude alors que je plonge dans une spirale infernale, emportée par un désir latent et coupable de me perdre dans des étreintes lesbiennes ?

 

 

En tout cas, si je veux mettre fin à une situation qui dérape rapidement, c'est maintenant ou jamais. Car, sur les ordres de Maud, Vanessa se penche sur ma poitrine pour lécher mes seins qu'elle prend délicatement  en bouche.

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Impuissante, je reste paralysée. Refoulant de toutes mes forces cette insidieuse onde de désir qui me fait frissonner, faisant pointer avec insolence les pointes de mes seins. Le trouble qui m’envahit est décuplé lorsque de son autre main Vanessa prend un de mes seins et commence à le malaxer. Une vague de chaleur m'envahit. Je la repousse. Je mets quand même quelques instants à reprendre mes esprits et à m’extraire du piège dans lequel je suis tombée. Car, dans cette mésaventure, je suis maintenant la seule et unique victime. Vanessa, plus de doute, semble y prendre un plaisir aussi vif que sincère. Ses instincts ont pris le dessus, guidés par des désirs bien trop tumultueux pour y résister. Plus de manigance, de plan ou d’échappatoire. Plus de contrôle. Je suis  seule face à deux femmes qui sont bien décidées à m’emmener jusqu’au bout de leurs envies, au point de non retour. L’intensité avec laquelle tout se déroule m’effraie si brutalement que je tente un cri de refus mais Maud étouffe mes protestations d’un baiser fougueux.

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J'ai à peine le temps de reprendre mon souffle que Vanessa prend le relai, glissant une langue vorace dans ma bouche pour le baiser le plus expert et ardent que j'ai connu.

Étourdie, je me sens devenir toute molle. La chambre semble tournoyer autour de moi. Je me sens oppressées, l'air vient à manquer, lourd et chargé d'une moiteur étouffante. Une moiteur érotique encore plus tenace. C’est à peine si j'ai conscience que Vanessa s’est déshabillée, avec une telle dextérité que nos bouches sont toujours resté soudée l’une à l’autre. 

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A moins que cela ne soit Maud qui l'ai déshabillée, elle en est bien capable. Peu importe. Toujours est-il que nos seins se frottent l'un à l'autre, les mamelons se taquinant dans une délicieuse brûlure.

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