Divines et Innocentes

Divines et Innocentes

Le Fruit Défendu.

Forum Lesbien.

Bonjour les filles. Voici une expérience nouvelle pour moi. Tant pis, je me lance, je suis à la recherche de témoignages, et je suis tombée sur ce forum. J'ai besoin de conseils, je me pose beaucoup de questions...J'avoue que je suis littéralement perdue !

J'ai un peu parcouru les forums lesbiens et vos différentes expériences. J'ai l’impression que beaucoup d’entre vous savent depuis très longtemps qu'elles sont attirées par d’autres filles, ou du moins qu'elles ont eu cette révélation à l’adolescence.
Pour moi, c’est très différent.

Ma situation est totalement étrangère à vos histoires car je suis une hétéro pure et dure, mariée depuis bientôt dix ans, maman de deux adorables enfants qui sont encore petits, une mère attentionnée et un peu trop dévouée, au point d'avoir fais une coupure dans ma vie professionnelle pour prendre un congé parental que j'ai exploité à fond pour m'occuper principalement de mes deux chérubins. Et reporter sur eux tout mon amour et mon manque affectif, mon mari étant VRP en assurances, souvent absent. Et depuis quelques années, les relations avec lui sont devenues moins amoureuses, presque plus de relations sexuelles, mais beaucoup de complicité, de joie, bref une vie plutôt agréable mais en veille coté passion.

Aussi loin que je me souvienne, j’ai été attirée par les personnes du sexe opposé : de mon premier petit baiser de la maternelle en passant par mon premier grand flirt au lycée jusqu'à deux essais de vies communes dont l'une a duré un an et l'autre presque trois ans et, à aucun moment, mais vraiment à aucune moment, je ne me suis posé la question de savoir si j'étais lesbienne. Rien de péjoratif dans cela, juste une constatation. Mon mariage n'a fait que confirmer mes orientations sexuelles, pour moi le bon choix, sans jamais le remettre en question.

Clément, mon mari, je l'ai rencontré en vacances dans les Landes et, très vite, c’était devenu sérieux entre nous. Il habitait la banlieue sud de Paris et m’avait demandé de venir le rejoindre. On avait prévu de se marier l’année d’après, à l’église. Je suis catholique et pratiquante. Attachée aux traditions. Sexuellement, avant, tout se passait bien entre nous, presque aucun tabou et nous laissions libre cours à nos fantasmes et autres jeux érotiques. Ma grossesse avait même décuplée nos envie sexuelles. Mais depuis la naissance de notre deuxième enfant ma libido s'est quelque peu retrouvée en baisse. Sans compter sur la routine et mon habitude de vivre sans lui de longs jours.

Le trimestre dernier  j'ai décidé de reprendre mon poste à la CAF.
Le travail m’épanouis beaucoup, j'ai le sentiment d'avoir laissé un temps ma vie de femme de coté au profit de mes enfants.

Je rattrape le temps perdu, dynamique, volontaire, motivée, jusqu'à ma rencontre avec Sandrine. Celle qui est devenue ma nouvelle supérieure hiérarchique.
Au début, Je n' étais pas  enchantée de changer de chef . Celle que nous avions était très gentille, conciliante et arrangeante, presque une collègue. J'ai donc accueillie la nouvelle avec méfiance et froideur, d'autant plus que je n'aime pas d'habitude ce genre de femme trop " tape à l’œil " et superficielle en apparence.

Une très jolie femme volcanique, la quarantaine, cheveux mi-longs et sauvages, la peau très mâte, une grande bouche très rouge, des yeux clairs maquillés en noir, un sourire gigantesque.

 

Un corps de princesse dans un look déjanté. Avec une forte poitrine trop ferme et agressive pour être naturelle, des obus qui attirent irrésistiblement tous les regards, ce qui est certainement l'effet escompté. Sans oublier un sex-appeal à faire fondre la banquise, de la classe et du raffinement, où l'on sent que son poste à responsabilités l'oblige à tenir une conduite irréprochable, mais que sous le vernis vibre des envies et des passions.
Puis, au fil du temps, je me suis mise à apprécier cette femme très généreuse, très cultivée, qui sous des airs un peu pompeux possède beaucoup de qualités, grâce et humour.  Il ma fallu des mois avant que je ne m'avoue que j'étais attirée par cette femme. Une femme ! Incroyable ! Avec des détails qui ne trompent pas : l'été, toutes les deux penchées sur mon ordinateur pour un problème informatique, mon bras nu frôle le sien par inadvertance et là, je vibre et frissonne sans comprendre ce qui m'arrive et je fais semblant de rien. A chaque fois que je passe à côté d'elle et respire son parfum je me grise de son odeur, il m'envoûte, me transporte. Souvent, je laisse mon regard traîner sur sa nuque, sa bouche, je connais chacun des traits de son visage.
Au secours ! Je suis dans une impasse !
Cette femme m'attire terriblement, m'émeut, me bouleverse, bouscule ma petite vie d'hétéro bien tranquille.
D'autant plus que je doute de ses orientations sexuelles. Il parait qu'elle est en couple avec une femme. Des bruits de couloir... Il semblerait quelle soit effectivement lesbienne, cela se confirme, mais les fausses vérités sont si vite installées dans le milieu du travail où tout le monde cause sur tout le monde...  Certains collègues disent qu'elle traîne avec des copines lesbiennes. Et alors ? Des amies lesbiennes ne font pas de vous une lesbienne obligatoirement. Ne jamais se fier aux apparences.
La preuve, moi ! 100 % hétéro, mariée et fidèle, et personne n'irait penser que je suis actuellement attirée par cette femme !
Suis-je pour autant lesbienne ?

Ou est-ce simplement un fantasme ?
Par pitié, si vous pouviez m'éclairer de vos lumières, tous les conseils sérieux seraient les bienvenus, je ne sais plus où j'en suis. Merci. Manon.

Manon. Le 15/11/2015.

 

Coucou Manon. Bienvenue dans notre communauté.

Et bienvenue dans le monde réel.

Ne t’inquiète pas, même si le fantasme lesbien est très répandu chez les hétérosexuelles, les femmes le vivent difficilement et avec un peu de honte encore, même à notre époque et avec l'évolution des mœurs. Et celles qui ne l’assument pas se posent toutes la même question : « Suis-je lesbienne? ». Donc normal que tu te la poses.
À travers le fantasme homosexuel tu exprimes un désir de tendresse, de douceur, de sensualité. C’est un lieu où les contraintes du plaisir masculin n’existent pas et où ton  propre plaisir est transcendé et roi, unique et magique. Une façon de s’abandonner à la dimension la plus féminine de ta sexualité. La promesse dans une telle relation d’une belle complicité et d’un savoir-faire hors pair. Car qui de mieux qu’une autre femme pour connaître, comprendre et assouvir toutes tes envies  ? Tu projettes donc, à travers cette femme, un miroir de ta propre sexualité… Le fantasme est un endroit où tout est permis, où l'on peut explorer des frontières que l’on n’oserait jamais franchir dans la réalité… Et, entre femmes, c'est une relation où tout est permis, où l'on peut explorer des frontières insoupçonnées et inimaginables. Alors, Manon, ose et lance-toi, sinon tu vas te consumer de l'intérieur à te torturer la tête et te poser sans cesse des questions. Plus tu résisteras à la tentation et plus elle se fera obsédante et lancinante, et plus ta défaite sera intense et explosive. Laisse-toi aller et guider par tes envies, ne lutte pas contre ta vraie nature.

Parole de femme qui n'aime que les femmes.

Laurence, le 19/11/2015. 

 

Ah, le veux fantasme de la tentation saphique... Étonnant de voir à quel point désormais beaucoup de filles sont complètement décomplexées au niveau de leurs préférences sexuelles. A savoir que tu n'es pas la seule ma chère Manon, car elles sont nombreuses aujourd'hui les filles mariées et respectables à ne pas cacher une certaine curiosité pour les amours saphiques. D'abord en se persuadant que tromper avec quelqu'un du même sexe, ce n'est pas vraiment tromper. Une façon de se déculpabiliser. Ensuite, il y a la curiosité, l'excitation de la terre inconnue, un nouveau continent plein de promesses, l'envie de caresser des formes voluptueuses et de se découvrir soi-même dans l'échange lesbien... avec l'avantage de connaître ce même corps.  Mais attention, il faut comprendre et analyser les ressorts beaucoup plus complexes de l'imaginaire érotique de chacune... ll reflète une part de notre personnalité et notre subconscient. Hélas, il s’accompagne aussi généralement d’un sentiment de culpabilité et de honte pour celles qui l’éprouvent, comme toi, qui te retrouve confrontée à ta véritable orientation sexuelle. Bi ? Homo ? Cesse de te poser des questions et cède à tes envies si cette femme t'attire. Passe à l'acte. C'est ensuite qui tu seras fixée, seulement ensuite, mais crois-moi qu'une telle expérience bouleversera à jamais ta vie, et que plus rien ne sera jamais comme avant. Pour le meilleur ou pour le pire...

En ce qui me concerne c'est le meilleur depuis vingt-deux ans avec ma chérie.

Et je ne regretterai jamais...

Éléonore, le 22/11/2015

Salut Manon. Je m'appelle Richard. Suis tombé par hasard sur ce forum, suite à beaucoup de questionnements par rapport à mon vécu, et je te raconte mon histoire.

Je vivais avec Lucie depuis quelques années. Ce n'était pas la femme de ma vie et je le savais. Mais j'étais bien avec elle. Elle était drôle, vivante et surtout très jolie. Mais, sexuellement, ce n'était pas génial. Pas de fellation, sodomie, elle était du genre passive, c'est moi qui faisait tout, même si elle avait de nombreux orgasmes, surtout après de films de lesbiennes qui la chauffaient beaucoup. Cela pimentait notre vie sexuelle, rien d'important. Et puis, brusquement, elle s'est décoincée. Plus ardente, plus câline, à prendre des initiatives et à me faire ce qu'elle refusait alors jusqu'ici. J'ai mis cela sur l'âge, l'expérience, une assurance sexuelle qui venait naturellement, ou les bienfaits de tous ces films lesbiens qui la libéraient peu à peu.  Enfin, jusqu'à ce soir où, au restaurant, elle m'a avoué, tout émoustillée, que la veille, elle avait passé la nuit avec l'une de ses collègues... «Quand je lui ai demandé où elles étaient allées danser, dans quelle discothèque, elle a éclaté de rire en me disant: "Non, tu n'as pas bien compris. J'ai couché avec elle." Et un coup à l'estomac avant la tarte meringuée citron, un ! «J'ai pris la pose du type décontracté, j'ai posé quelques questions, mais j'étais complètement déstabilisé ! Comment avait-elle pu aller avec une autre fille derrière mon dos alors que je pensais que je lui faisais admirablement bien l'amour?
Femme après femme, aventure après aventure, je me construisais une carrière et une image d'amant attentif et imaginatif, et soudain tout s'écroulait. En rentrant chez elle, je n'étais vraiment pas bien. Quand nous avons commencé à faire l'amour, elle m'a raconté ce qu'elle avait fait avec son amante d'une nuit. Ses folies érotiques, ses délires sexuels, ses déclics qui l'avaient fait hurler de plaisir et jouir comme jamais, tout ce qu'elle avait fait à cette fille le plus naturellement du monde et dont j'avais été si longtemps privé. Elle pensait sans doute m'exciter, mais franchement, cela m'a plus énervé qu'autre chose. Je l'ai quittée deux mois après. «Très vite, j'en ai parlé à mes amis. Pour évacuer et tenter de passer à autre chose. Pour sauver la face, je disais : "Aucun homme ne pouvait faire mieux que moi, alors elle a essayé avec une fille." Mais pour être franc, je n'étais pas très fier. Ma dignité en avait pris un coup et, pire, elle m'avait trahi. Qui me dit qu'elle ne recommencerait pas à la moindre occasion derrière mon dos. Et je ne supportais pas l'idée qu'elle se lâche et s'abandonne dans les bras d'une autre. Jaloux, macho, pas assez amoureux, je ne sais pas...
Alors réfléchis bien avant de te lancer à corps perdu dans une telle relation. Tu risques d'y perdre beaucoup. Ton mari, ta vie de famille, tout ce que tu as construis dans le temps et l'effort.

Je pense qu'il y' a des plaisirs qu'il vaut mieux ignorer.

Richard, le 25/11/2015.

 

Coucou Manon. Cette fois tu es devant...
Quand à ta peur de réaliser ton fantasme.. Je comprends.. Ou de simplement tomber amoureuse d'une femme, je comprends...
Moi aussi, bien que mariée, toujours prudente et respectable, j'avais cette envie...pour moi un fantasme ...C'est le top du top .... Un rêve où tout est beau et parfait... La partenaire idéale ...Le lieu ...La lumière...Tout est au mieux ....Tous se passe bien ... On idéalise et on sublime....Mais quand on le réalise ??? ...Est ce que c'est pareil ....cela dépend. Moi, je l'ai fait, et pas déçue. Un vrai délire sexuel où j'ai tout donné à une femme et cela m'a permis de me libérer et m'ouvrir à de nouvelles sensations, une nouvelle sexualité qui a relancè ensuite ma libido avec mon mari. Alors...ne pas résister a ses envies ....No limit ...Tant que le plaisir est partagé... Et tant que les sentiments ne s'y mêlent pas... A toi de faire la part des choses. 
SOPHIE. Le 29/11/2015

Je suis d'accord avec vous les filles ! Ça ne sert à rien de se contenir parce que tu finiras sans doute par regretter de ne pas avoir tenté. Et c'est ta chair qui réclame, tes sens qui s'enflamment, ton cœur qui parle. Alors fonce ! Sûr que le danger existe. Trop aimer ça, changer de bord, ne plus pouvoir s'en passer... Mais des fois il faut savoir vivre dangereusement. Ce que j'ai osée une fois avec une femme, sans que mon mari le sache. Et ma douce amante m'a fait vibrer. Avec elle je me suis sentie femme avec un grand F; belle et désirable; audacieuse et libertine, un interdit que j'ai transgressé une seule fois et qui m'a aussi libérée sexuellement. Et toi tu dis que tu te trouves coincée ? Justement, c'est peut-être le fait de refouler cette attirance qui t'empêche d'avancer dans ta vie sexuelle, comme un frein mental qui te bloque. .Il y' a des fois où la tentation est tellement forte qu'on y succombe, si ça doit arriver. Et plus on y résiste et plus cela devient un frein et un problème. Alors ? Enclenche la 5éme, prends de la vitesse une bonne fois, cela fais du bien de se lâcher et s'éclater des fois... Qui ne risque rien... Bises...
MAGALIE. Le 30/11/2015

Ce qu'il y a "en plus" chez une fille, c'est la douceur de la peau... Massage de son corps contre le mien, courbes vertigineuses, un corps tout en formes alors qu'un homme, ça reste assez plat...
Avec une fille, ça peut durer des heures, on ne sait pas vraiment où s'arrête la tendresse et où commence l'amour... Les hommes finissent toujours par fatiguer et oui... Alors qu'avec une femme, pas de risque qu'elle s'endorme après... On recommence... Et c'est bon à chaque fois... Enfin si on tombe sur la fille qui nous convient.
Je trouve qu'il y a quelque chose de très beau, très émouvant dans un orgasme féminin, un corps qui se tord et se donne tout entier, ses gémissements, ses tremblements. J'aime sentir la cuisse lisse d'une femme contre ma vulve, ses seins contre mes seins, sa bouche contre ma nuque... Par-dessus tout j'aime sentir des cheveux longs caresser mon corps et me donner des frissons de désir... Oui j'ai aimé vraiment ce sexe avec une femme. Car, mariée depuis 18 ans, j'ai connu avant un ex qui m'a un peu brusquée, coincée, un gros connard, qui m'a presque dégoûté des mecs, à part mon mari ou j'ai pu avancer et m'améliorer un peu sexuellement parlant. Mais pas entièrement. Jusqu' à mon aventure avec une lesbienne qui m'a fait vibrer et délirer ! Aucun regret.
Si vraiment tu as l'occasion avec ta patronne n'hésite pas, la vie est si courte...
PATRICIA. Le 03/12/2015

Oh les filles je suis tellement désemparée !!! Aidez-moi par pitié. Quand Sandrine est partie en vacances une semaine, j’ai eu un blues incroyable.Je me suis sentie si seule, abandonnée. Elle partie, ma vie était vide, plus rien n’avait de saveur. Elle me manquait à un point. Je comptais les heures qui nous séparaient.
Mais, en même temps, je me suis mise à paniquer. Je me disais : Qu’est-ce qui m’arrive, là ? Une nana ! ? C’est une catastrophe ! Et maintenant, je fais quoi ? Je n’ai fait que pleurer. Cet amour fou me tombait dessus, mais il allait à l’encontre de tous mes principes : mes valeurs, ma famille, mes croyances… Je ne pourrais jamais assumer une telle attirance ! C’était comme si Dieu m’avait désigné un prince charmant sous les traits d’une femme. Une aberration de la nature ! Mais, en même temps, je n'arrive pas à la sortir de ma tête. L'imaginant en petite tenue, sexy et affriolante, s'offrant sur un plateau pour assouvir mes fantasmes les plus fous.

Tout cela ne me ressemble pas.

Tout se bouscule, c'est un tsunami qui me brise en mille morceaux.
Jamais je n'ai été si effondrée et déboussolée.

Je perds tous mes repères. Déjà que, ces derniers temps, mes rapports avec mon mari ne sont pas au top, notre sexualité étant devenue déroutante et intimidante, m'apportant souvent plus de craintes que de plaisirs... C'est étrange. Comme si ma libido cherchait à s'exprimer mais ne parvenait pas à trouver son langage. Car je ressens le besoin de contrôler la situation et de maîtriser mes sensations, toujours dans la retenue. Et avec cette horrible certitude que les choses seraient différentes si je m'offrais à Sandrine. L'impression de ne pas être déçue, de connaitre la démesure et l’excès, une sorte de ravage de la chair, la fureur des sens, une révélation qui m'emporterait très loin. Et cela m'effraie terriblement. Où les sentiments seraient en phase avec mes désirs. Et si tel était le cas, qu'adviendrait-il de mon mariage ? Mon mari ? Je ne peux pas le tromper. J'ai peur de lui faire mal. J'ai peur de le blesser. De le perdre... Je n'ose même plus me dévoiler en petite tenue devant lui, par peur de provoquer du désir, me dissimulant quand je sors de la douche,

des envies que je n'ai plus envie de partager avec lui. Il est malheureux, il sent que je me détache, et cela me brise le cœur de le voir ainsi, et  Il ne mérite pas cela. Je ne sais pas ce qu'il adviendrait sans moi. Et j'ai tellement peur aussi de faire le mauvais choix. De tout briser.  J'ai peur de me tromper. J'ai peur de tout et j'ai mal.
Manon. Le 16/12/2015.

De son côté, Sandrine, se livre sur un autre forum lesbien.

Salut les filles. J'aimerai être conseillée... connaitre votre ressenti, quand bien même vous n'ayez pas tous les tenants et aboutissants...
Je n'ai pas peur d'affirmer au monde entier que j'aime une femme, et n'ai pas peur de tout ce qui pourrait en découler... Je suis homo et je le vis très bien. Le problème c'est que je suis tombé folle amoureuse d'une hétéro et je me retrouve dans une histoire hyper compliquée.

Je vous raconte.

En couple avec ma compagne depuis un peu plus de 13 ans, une histoire passionnelle et tumultueuse, avec toutes les deux des caractères forts et radicaux. Cette année ma compagne Françoise m'a fait une belle crise de la quarantaine avec une grosse dépression, elle était devenue distante, j'ai même eu peur qu'elle soit allée voir ailleurs, mais non apparemment, mais le mal est fait,  j'ai vraiment été blessée par son attitude égoïste. Nos rapports se sont dégradés. Mais bon je m'en suis accoutumée, la routine, refrain boulot-dodo, dans l'espoir que cela s'arrange un jour... Et qu'elle change. D’avance je sais comment Françoise va jouir, quel soupir elle va pousser, quelle caresse elle va me réclamer. Nos corps à force de se connaître si bien n’éprouvent plus aucune sensation nouvelle, tout n’est qu’une vaste répétition d’un seul et même ébat sexuel sans saveur ou folie. Si je n’étais pas si lâche, je lâcherais cette routine qui m’écœure pour vivre pleinement mon existence mais je suis trop attachée à mon petit confort pour en avoir le courage. Alors je fais comme si de rien n'était et je me consacre corps et âme à mes ambitions professionnelles qui, elles, m'apportent entière satisfaction.

Suite à un concours interne, j'ai changé de service et changé de brigade. Pour infos, je travaille à la CAF dans la banlieue parisienne, un des plus grand siège, une vraie usine. Je gère pas mal de monde, beaucoup de femmes, dont une brune splendide, drôle, pétillante, chaleureuse, qui a vite attiré mon attention.

 

 

 Au départ, mon caractère un peu stricte et sévère l'a impressionnée et déstabilisée puis, petit à petit, à force de se connaître et travailler ensemble, de se piquer des fous rires, nous sommes devenues assez proches.  J'ai même cru percevoir chez elle une sorte de trouble. Au départ j'étais intriguée, dans ma situation on a vite fait de se demander si certaines choses ou paroles sont ambiguës ou si cela relève plus de l'amitié. Tout le monde a appris mon homosexualité, difficile de le cacher dans le monde du travail où les langues se délient et les rumeurs courent vite, et je n'ai rien fais pour m'en cacher. J'assume. Mais j'en reviens à Manon. Peu à peu, le charme a opéré, je ne savais pas ce qui me troublait le plus chez elle, son style, son caractère, sa beauté lumineuse, son côté femme-enfant insouciante et naïve, mais dès qu'elle passe à proximité je n'entends plus personne et mon regard ne peut pas la quitter...

Les symptômes ne font que s'accentuer, c'est horrible. Blocage, bouffée de chaleur, rougissement, je perds tous mes moyens. En sachant très bien que je m'engage sur une histoire impossible, un amour à sens unique, à fond dans un mur. Car Manon est mariée depuis 10 ans, avec deux enfants, et tout à l'air de bien se passer dans sa vie. Une hétéro convaincue il me semble... Elle le revendique d'ailleurs haut et fort, comme si elle voulait me faire passer un message, me faire comprendre qu'une nouvelle amitié est en train de naître, rien de plus... Mais voila plus on se côtoie, plus je sens que la tension est électrique entre nous.
Bref, plus les semaines passent et plus les sous entendus, les mains qui se frôlent, les mots gentils, les petites attentions se sont fait de plus en plus fréquentes...

Elle essaie souvent de se retrouver seule avec moi, je crois percevoir quelque chose dans son regard, de l'affection, de la tendresse, un trouble indéfinissable.... Elle rougit quand je lui parle, je vois bien qu'il se passe quelque chose mais peut être que je me fais des idées et délire dans de purs fantasmes ? Et arrivée à la maison je me dis que je suis folle, je tente de me raisonner, que ma vie de couple me comble, même si bien sur il y a des hauts et des bas mais après 13 ans de vie commune c'est normal non ? Je sais juste que je n'ai pas envie de briser cette vie que j'ai construite, toutes nos épreuves avec ma chérie, nos galères, nos joies et nos réussites, ce confort qui nous va bien aujourd'hui. Me contentant et me résignant de nos brefs et fades rapports sexuels. Hier soir j’ai voulu avec Françoise  essayer de nouvelles caresses mais elle s’est cabrée immédiatement. Pas question m’a t-elle affirmé sèchement. J’en ai marre qu’elle me frustre parce qu’elle a décrété que c’était comme ça et pas autrement. Il est loin le temps où on faisait tout le temps l’amour et n’importe où. Je rigolais quand on me parlait d’usure du couple, de baisse de la libido. Aujourd’hui tout est devenu mécanique, on s’embrasse, je lui touche les seins et en moins de dix minutes elle et moi jouissons à tour de rôle, souvent moi d'abord, quand encore j’y arrive. Comment avons pu nous perdre ainsi  ? Je n’ai rien à lui reprocher, elle m’aime et continue comme au premier jour son jeu de la séduction, même s’il est très ritualisé et peu renouvelé. C’est moi en fait qui suis à la recherche de plaisirs nouveaux, qui n’accepte plus les limites qu’elle me pose. Je rêve d’une femme qui me ferait vibrer, avec laquelle la passion serait telle que la folie de nos âmes et de nos corps m’amènerait à explorer toutes mes zones érogènes sans retenue. Alors mon esprit s'égare. Et se focalise sur la douce et ravissante Manon. A chaque fois que je suis avec elle, j'ai du mal à rester sereine. J'ai une envie folle de la prendre dans mes bras. Je recherche sans cesse sa présence. Quand je suis avec elle mon cœur exploser de joie, je suis sur un nuage !  J'ai à la fois envie d'aller la chercher, et à la fois peur de perdre ce que j'ai. Je trouve toutes les excuses pour être ne serait-ce qu'une seconde être avec elle, et puis cette façon qu'elle a de faire la moue comme une gamine capricieuse, de rire aux éclats avec cette fraîcheur spontanée, ce sourire ravageur qui m'emmène dans un autre monde, mon cœur bat a 200 à l'heure....si c'est pas de l'amour, dite-le moi !

Elle est si insouciante, pétillante, s’émerveillant à chaque instant de l'imprévu qu’est la vie. Délicieuse en équilibre sur le fil tendre de l’innocence infantile. Avec ce coté glamour et femme fatale qui la rend si unique.

J'adore sa nature vive et spontanée. C’est une fraîcheur qui fait du bien et m'émerveille. Me rajeunit. Me donne l’impression que les choses sont belles et faciles. Et son corps ? Svelte, élancée, admirablement proportionnée, je fantasme souvent sur ses formes ravissantes et insolentes, l'imaginant en maillot dans sa troublante féminité.


Le problème dans tout cela est son hétérosexualité et son bonheur apparent en couple et en famille, à me dire que je n'ai aucune chance. Et ne plus savoir si je saisirai cette chance tout compte fait si elle se présentait.

Pourtant, avec le temps, des fois je me demande encore si elle aussi n'est pas amoureuse de moi ? Son attitude, son trouble, ses yeux brillants, ses joues qui rosissent... Mais c'est très difficile de le savoir, l'amitié peut se confondre parfois à de l'amour....

Donc je préfère ne pas me faire trop de "films" et continuer à faire semblant, j'ai trop peur de perdre son amitié en lui avouant mon amour pour elle... Alors je souffre en silence.

Nous avons déjà passé des moments à l'extérieur pour un verre ou un déjeuner, mais jamais seules. Difficile dans une équipe de travail d'exclure les autres sans expliquer d'emblée les véritables motifs de ce tête à tête.
Ce que je veux éviter à tout prix, c'est une sorte de "rentre dedans" pas subtil du tout. Et je désire être discrète. Pas parce qu'il s'agit d'une femme, mais parce que je veux préserver ma vie privée sans l'étaler au bureau. Une femme draguant une autre femme dans le contexte du travail serait déplacé et malvenu. Surtout de la part d'une responsable.
Mais les faits sont là. Je ne peux pas m'empêcher de penser à elle. Je retiens mes larmes un peu trop souvent, submergée par une tristesse indescriptible. A toujours hésiter à sortir du cadre du travail et à me demander si cela vaut vraiment la peine de l'inviter à sortir en tête à tête, ou si je suis juste une idiote qui fonce droit dans le mur...
Voilà où j'en suis les filles. Je suis larguée, paumée, déboussolée. Tout ce que je sais c'est que j'avais besoin d'en parler, de partager ma tristesse. De savoir si vous aussi cela vous est arrivé de tomber amoureuse d'une femme hétéro, et comment cela s'est passé pour vous...
Merci de m'avoir lue.
J'attends avec impatience vos réactions;
Sandrine. Le 19/12/2015.

 

 A mon avis, c'est une liaison inconnue pour elle, elle prend ses précautions, se protège certainement. Peut être l'inquiétude de se découvrir différente qu'hétéro et de perdre ses repères... La crainte de ne pas savoir se libérer avec une femme, l’appréhension de l'interdit et du fruit défendu.
Elle doit être pudique, réservée et dans un "nouveau monde" qui n'est pas toujours facile  à  comprendre et accepter....

Alors prends patience et mets la en confiance. Ne baisse pas trop vite les bras, qu'elle soit hétéro et qu'elle ait un mari réduit effectivement grandement les chances qu'elle devienne ta petite-amie mais qui sait ? Elle a peut être compris que tu étais troublée par elle et qu'elle t'intéressait. Et si elle a des sentiments pour toi elle finira par les dévoiler ou se trahir, laisse-lui du temps.

Cassandre. Le 21/12/2015.

 

 

 

Depuis son retour de vacances Manon est différente. Jeu de séduction, avec quelques frôlements et des gestes appuyés, beaucoup de regards qui en disent long, des textos évocateurs... mais ensuite un grand frein qui stop net l'envolée...et me laisse complétement perplexe... Me fais-je des illusions ?

Je ne vois pas vraiment où elle veut en venir, je sais que les relations avec son mari ne sont pas au top, je l'ai compris par une remarque acide dans l'une de ses discussions, alors j'ai l'impression qu'elle m'allume l'air de rien, qu'elle joue avec le feu, qu'elle est paumée et s'amuse avec ses sentiments et les miens sans trop savoir où cela va nous mener.  Mais je n'en peux plus, me disant quand même qu'elle abuse franchement, qu'elle sait que je suis homo et qu'au bout d'un moment à force de jouer il faut bien s'attendre à ce que je réagisse !!!
Pour le réveillon, elle nous invite, moi et mon amie, et quelques collègues de boulot, d'autres amis de Manon et son mari, à fêter le nouvel an pour une soirée somptueuse où nous nous retrouvons avec quatre-vingt personnes au moins.
Et là vlan quelques heures et quelques verres plus tard, nous nous retrouvons seules toutes les deux quelques instants, et là elle m'avoue ses sentiments pour moi, ses questionnements et ses peurs, qu'elle ne comprend pas ce qui lui arrive... Bouleversée, je lui fais part de mon amour pour elle. En pleurs, nous tombons dans les bras l'une de l'autre, juste une étreinte,  mais rien de plus, puis nous continuons à faire semblant de nous amuser avec les autres en espérant que personne ne s'en soit rendu compte...
Et je rentre complètement paumée et encore plus coupable ! Et aussi sur un petit nuage en sachant maintenant que mes sentiments sont partagés... Avec Françoise nous avons fait l’amour et au moment de l’orgasme je n’ai pu m’empêcher de penser à ma troublante Manon. J’en étais tellement excitée que j’ai été obligée de me caresser seule car Françoise s’était endormie tout de suite après. Faut vraiment que je sois dans l’urgence et que je ne puisse pas attendre ! C’était bon car je m’imaginais chez elle, dans son lit, nue dans ses bras, et nos mains se cherchaient, nos sexes se collaient l’un contre l’autre, nos poitrines se touchaient. Je l’embrassais. Au moment même où Françoise se mit à ronfler bruyamment et le charme se rompit. Impossible de reprendre le fantasme là où il s’était interrompu tant j’ai eu la trouille que Françoise ne se réveille définitivement et se pose des questions sur ma frénésie masturbatoire, surtout que le plaisir solitaire n'est pas dans mes habitudes.  Je suis restée sur ma faim. A me poser des questions. Comment réagirait Manon pour ses premières étreintes saphiques ? Serait-elle une bonne amante ? Ardente, passionnée, imaginative, se livrant sans retenue ? Ou timide, docile, s'abandonnant avec parcimonie aux affres du plaisir ? Mon imagination aurait tout loisir de m’apporter la réponse dès que l’occasion se représenterait. A moins que le fantasme devienne réalité à l'avenir. Je ne sais plus quoi penser. Et, si cela se trouve, je cesserai bientôt de penser à tout cela. Manon, suite à notre conversation, s'est peut-être armée de courage, drapée dans sa dignité et sa morale, et ne voudra plus entendre parler de moi.

Le lendemain au boulot, pas très fière et littéralement mortifiée, je lui en touche deux mots, je m'excuse, prétextant que c'était sous l'effet de l'alcool et rejetant tous les torts sur moi, la fautive qui est homo, la diablesse qui vient perturber son équilibre et son mariage, c'est donc forcement de ma faute...
Et à elle de me répondre que je ne devais pas culpabiliser, qu'elle se rappelait de tout et qu'elle était la seule responsable, que cela ne lui pausait aucun problème, qu'elles étaient fixées maintenant... Le tout avec des larmes dans les yeux.

Le midi nous allons manger ensemble. Toujours ce besoin de se voir et parler. Et là elle m'avoue qu'elle passe ses jours et ses nuits à penser à moi,  à essayer de trouver une solution, LA SOLUTION, qu'elle n'a toujours pas  trouvé, qu'elle n'a jamais trompé son mari, qu'elle n'est jamais tombée amoureuse d'une fille... bref tout cela n'est vraiment pas simple pour elle... et je le comprends. Le cœur lourd, pour tenter de la raisonner, je tente de lui faire comprendre que c'est juste une passion passagère, irraisonnée et irraisonnable, que cela va lui passer, que nous devons rester fortes toutes les deux pour ne pas céder à la tentation, mais elle se montre catégorique et déterminée en m'assurant que cela n'a rien à voir avec un simple caprice ou une brève attirance. On en conclut donc que nous nous aimons passionnément  mais que tout est impossible ! Une fois de plus nous finissons en pleurs... Le cœur brisé.
Je ne veux pas qu'elle quitte ce qu'elle a, qu'elle gâche tout pour moi avec tout ce que cela comporte... Les conséquences sont trop lourdes... Surtout sans savoir si cela marcherait entre nous ! Je ne veux pas non plus être la maîtresse d'une femme mariée... Je ne pourrai pas me contenter d'une telle situation si mes sentiments se renforceraient. Alors voilà moi non plus je n'ai aucune solution... et résultat nous sommes toutes les deux malheureuses !!!
Alors je fais quoi en attendant ?

Sandrine. Le 5/01/2016.

Manon se confie toujours de son côté :

Aujourd’hui je me suis effondrée sur le trottoir. Je n’ai jamais été aussi mal que les jours qui ont suivi. La nouvelle année commence très mal. Je me suis mise en arrêt maladie; je ne sors pas de mon lit, j’ai les yeux bouffis à force de pleurer, et je pense à elle toute la journée. Mon mari se sent impuissant et ne comprends rien à mon état. Mais que lui dire ? Que j'aime une autre personne. Une femme ! Mais, plutôt que sombrer dans la dépression, j'ai repris le travail. Sandrine me manque trop. Pendant six jours, Sandrine et moi avons joué à « je t’aime moi non plus ».  Passant la moitié du temps à nous voir et parler, l’autre à pleurer. Mais je suis plus déboussolée qu'elle. Dès que je vois une église je suis inconsolable. Moi qui ai été élevée dans des écoles catholiques, et qui étais destinée à fonder une famille dans les règles de l’art, j'ai l’impression de trahir les miens, de faire le Mal.

Manon. Le 5/01/2016.

 

Manon, je comprends tes doutes et tes tourments et je te fais part de mon expérience si cela peut t'aider. Je m'appelle Jean et j'étais marié depuis 20 ans avec ma femme Aurélie. Heureux en couple je pense jusqu'au jour où... Sur certains poins, mon ex-femme te ressemblait il me semble d’après tes confidences. Durant sa petite jeunesse et ainsi que durant son adolescence, Aurélie a toujours été une fille 'à sa place', responsable. Sa mère était plutôt conservatrice et surannée sur beaucoup de choses, elle n'aurait pas accepté que sa fille ne soit pas habillée dans une tenue "classique" ou "sage", et tout ce qui va avec (elle est allée à l'école privée, etc.). Ma conjointe avait de plus en plus l'impression qu'elle s'était parfois empêchée de vivre certaines expériences à cause de son éducation, et aussi sans doute à cause de son tempérament plutôt réservé.


A un moment de son existence, à trente-huit  ans, elle est arrivée à un point dans sa vie où elle sentait qu'elle avait accompli son devoir de femme modèle et respectable (éducation, carrière, enfants, etc.) et elle voulait davantage maintenant penser à elle. Ne plus s'empêcher de faire ce dont elle avait toujours eu envie. Redécouvrir son corps et ses envies.


Pour ma part, j'ai eu une éducation beaucoup plus 'libérale': je me suis toujours habillé à ma convenance, j'ai fait mes cents coups de jeunesse et j'ai bien profité. Quand je me suis engagé avec elle je l'ai toujours respecté comme elle était, fidèle et attentionné, amoureux quoi..
Un soir, pour pimenter notre vie de couple, nous avons regardé un film X, hétéro, ce qui ne lui a fait aucun effet. Voir une belle femme faire une fellation à un mec ne lui a pas donné l'idée d'en faire autant, hélas, ce dont je suis habitué.  Elle est restée la même, sans imagination, tout dans la pudeur et la retenue. Puis, un autre soir, on a regardé un film  lesbien.

J'ai constaté tout de suite le changement. Respiration qui s’accélère, le feu aux joues, cela lui faisait beaucoup d'effet. Et, au lit, elle s'est montrée beaucoup plus réceptive et excitée, avec des orgasmes plus nombreux et intenses. Après, j'ai flippé malgré tout. Ma femme est-elle une lesbienne refoulée ? Une bisexuelle refoulée ? Ou tout cela n'est-il qu'un fantasme dont elle ignorait jusque là l'existence ? On a renouvelé l'expérience, d'autres films coquins lesbiens, avec toujours autant de succès, une femme beaucoup plus ardente et démonstrative, mais toujours sans trop de participation, peu d'attirance pour mon corps d'homme, pas de fellation, ou très peu...

Mais elle prenait conscience de son pouvoir de séduction et d'une libido refoulée et cela m'effrayait un peu, je ne reconnaissais plus mon épouse. Une métamorphose.


Dans le cadre de son travail  il lui est arrivé de rencontrer une lesbienne avec qui elle s'est mise à correspondre par courriel, et puis par la suite par téléphone. Le point d'allumage de cette relation était strictement sexuelle. L'autre femme était une personne qui sait comment 'allumer' les femmes, genre lesbienne sûre d'elle qui se plait à convertir les hétéros en lesbienne déchaînée, un challenge pour elle de décoincer les femmes mariées qui hésitent à franchir le cap. Une femme noire, originaire du Kenya il me semble, charnelle et voluptueuse, qui dégage quelque chose de très fort, très sexuel, je l'ai vu à deux reprises et je me suis senti aussitôt en danger. Ma femme, très troublée par tout ceci, préférait quand même que cela reste du domaine du fantasme, une séduction virtuelle, sans aller jusqu'au bout. Par peur de trop aimer ça ou de virer sa cutis. Mais, déjà, cela relançait sa sexualité au fur et à mesure qu'elle continuait de chatter par outlook ou par facebook. L'autre femme insistait qu'elle aimerait aller jusqu'au bout de cette aventure. Elle lui a offert de la rencontrer mais ma femme n'était toujours pas prête. Mais sa collègue  l’appelait tous les jours (alors que je n'étais pas à la maison) et elles s'échangeaient des confidences sexuelles (en fait je ne sais pas exactement tout ce dont elles parlaient mais c'est quelque chose de coquin sans aucun doute, où l'autre faisait tout pour l'exciter.). Ma femme 'mouillait' davantage quand on faisait l'amour, elle me guidait vers des 'choses' que jamais elle n'aurait demandé auparavant. Mais en restant toujours docile, cherchant les préliminaires que je lui faisais, les jeux érotiques. Cela a duré un an. Puis j'ai cru que leur histoire virtuelle était terminée. Jusqu'à une nuit où, bizarrement, elle m'a fait l'amour comme une bête, beaucoup plus dominante que d'habitude, fellation, 69, tout y' est passé, une vraie diablesse que je ne reconnaissais plus. Cela fut divin. Un femme libre et épanouie, une renaissance pour notre couple. Sauf qu’après j'ai pris une douche froide quand elle m'a avoué m'avoir trompée avec sa collègue, à deux reprises, et qu'elle avait adoré cela. Pour elle, cela a été un déclic, une thérapie, où elle a beaucoup appris sur son propre corps, ses désirs, ses envies, grâce à la douceur et sensualité d'une autre femme qui l'a littéralement libérée de ses inhibitions !

Dépassant ses propres limites et guidée par ses propres instincts les plus viscéraux. Où elle m'avoua perdre toute retenue et s'enflammer dans tous les excès.


Trop de plaisirs et d’orgasmes intenses ont eu raison de ma femme qui n’a jamais été à pareille fête saphique… De quoi briser toutes ses convictions de femmes mariées…
Là, j'ai pris peur ! Ça y' est, ma femme est lesbienne et elle va me quitter pour une autre femme ! Mais non, elle m'affirmait m'aimer toujours, et cette expérience elle en avait envie, malgré ses doutes et ses peurs, ce fut  pour elle un véritable point d'allumage d'une énergie sexuelle qu'elle ne pouvait plus étouffer. Qu'arrive-t-il lorsque l'eau bout dans la marmite et qu'un personne s'entête à appuyer sur le couvercle afin d'empêcher la vapeur de sortir? BOUM! Cela explose ! Une fois dans sa vie, elle qui est toujours raisonnable, elle a fait quelque chose de déraisonnable, de fou, d'interdit, d'audacieux, un fantasme à réaliser qui lui a permis de se libérer et d'avancer sexuellement. Son amour pour moi m'a rassuré, je lui ai proposé d'être plus communicatif, à l'écoute, et de la laisser faire si elle voulait renouveler l'expérience une autre fois, avec ma bénédiction. Qu'on devrait réévaluer nos 'positions' en matière de sexe. En pleurs, elle m'a remercié de ma confiance, avec l'envie de continuer cette aventure avec son amie, qu'elle en avait besoin, que c'était juste sexuel. Un jardin secret qu'elle voulait alimenter, nourrir et préserver, dont elle a fini par ne plus me parler. Au point de se détacher de moi, se monter distante, malheureuse en ma compagnie, et j'ai compris trop tard que les sentiments avaient pris le dessus, que ma femme tombait folle amoureuse de son amante, et que je ne pouvais plus rien pour lutter et la récupérer.

C'était trop tard. Trois mois après elle me quittait.
Alors, Manon, si j'ai un seul conseil à te donner, et si tu aimes toujours ton mari, c'est de lutter contre tes démons et résister à la tentation.

Jean. Le 8/01/2016.

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