Confessions Intimes
Chaque mois de Mars, le 15 Mars exactement, date anniversaire de mon premier flirt avec Gaëlle, je suis assailli par les souvenirs de ma dernière année de faculté. C'était il y' a 5 ans, dans la ville de Bourges, dans le Cher. Fils de bonne famille, issu de notables provinciaux, j'aimais retrouver au pub du coin, le rendez-vous des jeunes intellos, mes amis pour refaire le monde et impressionner les jeunes filles modestes du quartier. Et nous moquer de la fille du boulanger : avec ses airs résolus et téméraires, son insolence, tout pour masquer sa timidité et sa maladresse irrésistible de drôlerie. Avec son dévouement sans faille pour sa famille et son triste boulot à la boulangerie, elle avait le don de m'agacer. Pour le bal de fin d'année, suite à un pari stupide avec mes potes, je me suis retrouvé contraint de l'inviter comme cavalière. L'enfer ! Mais, ironie du sort, en la apprenant à la connaître beaucoup mieux, j'en suis tombé follement amoureux. Le coup de foudre. Un amour absolu, passionnel, où nous avions tout pour être heureux, plein de fougue, de rêve, d'espoir. Avec un corps à damner un saint.
Douce utopie. J'ai vite réalisé qu'une ombre au tableau viendrait gâcher notre bonheur. Un terrible secret qui la ronge de l'intérieur.
Cela fait 5 ans que je vis avec Gaëlle, et je l'aime toujours éperdument, adorant la prendre en photos lorsqu'elle pose, mi-glamour mi-ingénue, d'une grâce troublante.
Un corps fait pour l'amour.
Le problème est qu'elle est très bloquée sur le sexe et ses pratiques, à cause de son secret justement. Son fardeau. Il faut dire que lorsque je l'ai rencontré, elle sortait d'une relation difficile avec un mec qui la brusquait et la violentait, je l'a vite appris, mais je ne pensais pas que cela aurait de telles répercussions sur sa libido. Elle a trop de blocage, déclenchant instinctivement des freins et des barrières, avec tellement de tabous sur tout, la fellation, le plaisir anal, tous les trucs qui sortent de l'ordinaire; j'ai beau discuter, expliquer que cela se fait, qu'il n'y a rien de sale et d'interdit dans l'amour quand deux personnes s'aiment, rien n'y fait, toute tentative de dialogue là-dessus est voué à l'échec. J'ai déjà tenté de lui montrer des articles très soft, sans voyeurisme, notamment sur le net, mais elle ne veut même pas en entendre parler, ni même voir. Sa réponse a été, "si tu n'es pas content, il fallait mieux choisir, il faut m' accepter comme je suis, avec mes qualités et mes défauts. Et tu connaissais mon passé et les risques".
Je l'adore, je suis très patient, mais il y a des limites, nos relations se résument à 3 ou 4 fois par mois qu'elle fait sans grande envie, le devoir conjugal, même si nous ne sommes pas encore mariés... D'ailleurs, dans ces conditions, je n'envisage même pas le mariage, sauf si un miracle se produit ! Les initiatives c'est vraiment pas son truc, elle préfère se laisser faire, le premier pas c'est toujours pour moi ! Elle ne s'en rend même pas compte que le sexe est important dans un couple, que je suis frustré de cette situation, démuni, impuissant, malheureux à en crever. Alors, comme tout homme qui n'a pas de plénitude sexuelle à la maison, je fantasme, je rêve d'autres expériences, et si un jour une belle femme dans la rue me propose une aventure sans lendemain, j'ai vraiment peur de me laisser tenter, ce n'est pas dans mes principes d'être infidèle, mais la je suis à bout, cela me déprime. Que faire ? Dernièrement, on a constaté que seuls les films lesbiens la laissaient toute choses, les seuls qu'elle veuille bien voir, car elle trouve ça très beau et érotique, plus excitant qu'un homme et une femme, les seules occasions où elle se lâche un peu...
En effet, dernièrement, on a longuement discuté, notre couple qui part en vrille, notre peur de tout perdre, et étrangement, je ne sais pourquoi, elle m'a entendu et semble prête à faire des efforts. Il faut dire, que depuis la mort de son père, elle est différente, plus curieuse, plus compréhensive, à l'écoute, ouverte à d'autres possibilités...Comme la peur du lendemain et que la vie est trop courte... Bizarre ce changement...
Voici ce qui s'est dernièrement passé. Pour pimenter notre vie de couple et, surtout, résoudre son problème de blocage, nous avons entamé des petits jeux érotiques et scénarios doucement sensuels et gentils, de façon progressive. Chercher à trouver le déclic. Nous avons un soir regardé un film X, hétéro, ce qui ne lui a fait aucun effet. Voir une belle femme faire une fellation à un mec ne lui a pas donné l'idée d'en faire autant, hélas, ce dont je suis habitué. Elle est restée la même, sans imagination, tout dans la pudeur et la retenue. Puis, un autre soir, on a regardé un film lesbien. J'ai constaté tout de suite le changement.
Respiration qui s’accélère, le feu aux joues, cela lui faisait beaucoup d'effet. Et, au lit, elle s'est montrée beaucoup plus réceptive et excitée, avec des orgasmes plus nombreux et intenses. Après, j'ai flippé malgré tout. Ma femme est-elle une lesbienne refoulée ? Une bisexuelle refoulée ? Ou tout cela n'est-il qu'un fantasme dont elle ignorait jusque là l'existence ? On a renouvelé l'expérience, d'autres films coquins lesbiens, avec toujours autant de succès, une femme beaucoup plus ardente et démonstrative, mais toujours sans trop de participation, peu d'attirance pour mon corps d'homme, pas de fellation, ou très peu...
Alors, maintenant, du coup je ne sais plus quoi faire, je redoute de continuer sur cette voie si elle venait à se découvrir lesbienne. J'ai l'impression de ne plus la connaître, qu'elle m'échappe, avec des pulsions secrètes et enfouies jusqu'ici, qui s'éveillent brusquement, et qui risquent de nous dépasser tous les deux. A nous exploser en pleine figure. Sans aucun contrôle.
Comme une bombe à retardement que seule une autre femme pourrait déclencher. Et je n'ai aucune envie, après tant d'années de patience, de souffrance, de frustration, qu'une fille en profite et s'éclate comme une folle avec ma propre femme, réveillant un volcan endormi pour exploiter à l’excès tout son potentiel ! Il manquerait plus que ça !!!
Est-ce normal ? Quelqu'un vit-il se ce que je vis, ou l'a t il vécu ?
S'il vous plaît aidez-moi...
Un homme aux abois.
JEAN.
Le 15/11/2015
Alors, Jean ? Qu'attendez-vous d'elle ? Peut-être a-t-elle besoin que vous la guidiez ou ne savez-vous même pas comment lui donner l'envie de se libérer dans sa sexualité ? Il faut accepter de se remettre en question en permanence. Chaque femme réagit différemment, selon ses envies, sa sensibilité, son passé. Elle, son passé la traumatisée, un mec violent, maladroit ou bestial, un blocage lié à son adolescence où une femme se cherche sexuellement, et il est normal que les scènes de femmes entre elles, où tout est douceur, volupté et sensualité, éveillent en elle quelque chose de différent et de tendre... Vous devez donc trouver la solution ensemble, dans le dialogue et la communication. Brisez les tabous et mettez le vrai problème en avant. C'est la seule solution pour sauver son couple. Guide -la, cherche à faire monter la tension érotique, à trouver le déclencheur. Si une ébauche d'expérience avec une femme la tente, pour se débloquer rien qu'une fois et avoir un déclic, mais sa morale lui interdit de t'en parler," c'est pas bien, c'est tabou, peur d'être mal jugée par son homme, de tout casser " alors son blocage restera toujours le même. Un couple qui a des secrets, des interdits, et qui reste dans le silence ou la honte est voué à l'échec. Par contre, un couple qui cherche le problème à la source, cherche des solutions ensemble, est un couple solide qui peut tout surmonter. Avec ma femme on parle et, même souci que le tien, je lui ai fais confiance, je l'ai laissée tenter une aventure avec une autre femme car, à force de regarder des films lesbiens qui l'excitaient, il lui semblait presque naturel de passer à l'acte, une évidence. Et la possibilité de faire marche-arrière si elle se rendait compte que ce n'était après tout qu'un simple fantasme. Mais elle n'a pas fait marche-arrière et elle ne le regrette pas. Moi non plus d'ailleurs car c'est une nouvelle femme, plus épanouie, plus femme, elle a réappris à aimer son corps et ses désirs. Une seule expérience formidable qui lui a ouvert d'autres portes, où elle a dépassé ses limites, s'est lâchée totalement, pour enfin se libérer. Et alors. Ce n'est pas avec cette femme qu'elle partage toujours sa vie et son lit. C'est avec moi.
A bon entendeur, salut...
François.
Le 18/11/2015
Je comprends tes questionnements, Jean, et voila mon expérience perso. Je suis une femme mariée, quand j'ai rencontrée mon mari, j'étais très timide, coincée sexuellement a cause d'un blocage, j'ai mis des années avant de me sentir femme, avant de oser d'être une femme féminine, et j'ai mis du temps avant d'accepter d'être désirée, je trouvais le sexe d'homme tellement moche, je disais souvent que jamais au combien jamais je pourrais faire une fellation à une homme. Et puis un jour, un événement de ma vie, ma permis de me libérer de mon passé, et enfin je me suis sentie femme avec une autre femme, cela a été un long voyage, mais j'ai fini par aimer mon corps, le corps de mon mari, comme un flash libérateur ! Je désire toujours mon homme, mais j'aime aussi le plaisir au féminin, une deuxième aventure lesbienne très chaude, mais c'est mon mari l'homme de ma vie et le père de mes enfants. Et c'est avec lui que je m'éclate toujours au lit, et sans qu'il sache ce qui m'a fait changer, il le saura jamais.
C'est mon jardin secret. Divin et inoubliable.
Stéphanie.
Le 23/11/2015.
Pour moi, coucher avec une autre femme a été un moyen de satisfaire une curiosité et de booster ma libido.
Avec cette fille, cela a été un désir ardent, une curiosité dévorante, et une sexualité quasi-insatiable…
Une façon comme une autre d'appliquer une thérapie de couple et donner un second souffle à notre vie sexuelle, et de découvrir des horizons jusqu’alors inconnus...
La première fois, je la compare à un saut à l'élastique... On peut tout faire. On est face au même corps que soi, et surtout, on peut éprouver le plaisir de l'autre. Avec Géraldine, je me sentais femme et je pouvais aussi la désirer comme un homme pourrait désirer une femme. Avec un homme, il me manquait quelque chose. Ce qui n'est plus le cas après cette expérience qui m'a révélée sexuellement bien au-delà de mes espérances. Mon mari ignore tout de cette aventure extra-conjugale avec une autre femme et, malgré les risques, si c'était à refaire je le referai sans hésiter.
Alors discutes-en avec ta femme si vous voulez progresser et avancer, ou vivez malheureux et frustrés !
Viviane.
Le 25/11/215
Que de durs moments; tu l'aimes et tu la désires plus que jamais, mais elle s'éloigne de toi, pour se trouver, soi-disant. Pourquoi ne peux-elle pas se trouver AVEC toi ? Partager et échanger, dans l'osmose et la confiance.
Par contre, j'ai beaucoup d'expérience dans le sujet de l'homo/bi sexualité. Même cas avec ma femme et tout s'est arrangé. J'espère pouvoir t'éclairer un peu.
Ce qu'il me semble arriver, c'est que ta femme t'aime encore. Oui. Ce que vous avez est encore là. Elle tiens à toi, et une partie d'elle, maintenant refoulée pour ouvrir la porte à autre chose, te désire encore.
Pourquoi je sais ça? Parce que l'orientation sexuelle des gens ne viens pas détruire les sentiments réels qu'ils ont envers les autres.
Ma femme aussi, à cause d'un ex, s'est fait un blocage. Pas frigide, mais plutôt coincée. Manque d'assurance, d'audace, d'imagination. Étrangement, dans la vie courante, ma femme est hyper dynamique, sportive, rigolote, mais au lit c'est comme si tout son dynamisme disparaissait. Plus d'énergie, un frein qui la rongeait. Ce qui l'a traumatisé c'est un corps d'homme, un sexe d'homme, des mains d'homme et, malgré tout son amour pour moi, mes efforts, ma douceur, les longs préliminaire, je suis un homme avec aussi un corps d'homme, donc je représentais toujours une menace, un mauvais souvenir, ce qui la coinçait inconsciemment. Alors, évidemment, les filles entre elles dans les films, représentaient tout le contraire de la brutalité masculine. De la douceur, de l'échange, des longues caresses sensuelles,
ce qui était à ses yeux nouveau, beau et excitant. Ce qui a déclenché chez elle quelque chose, comme un désir qui s'éveille. Mais, même si cela l'attirait, pour ma femme hors de question de passer le cap. Elle a décidé de refouler ses attirances pour les femmes durant toutes ses années. Pourquoi? Ça peux être la pression sociale, ça peux être son désir d'être mère dans une famille "normale". Elle a probablement refoulé son homo/bi sexualité tellement loin en elle-même qu'elle n'en avait même pas conscience, et lorsqu'elle me disait qu'elle n'était pas attirée par les femmes, elle disait la vérité (selon ses connaissances). Le déni, c'est très puissant parfois. Puis, six mois après, trop curieuse de tenter l'aventure, elle a osé franchir le pas. Déjà, rien que d'y penser, la possibilité de coucher avec une autre femme, l'interdit, le fruit défendu, juste une fois, cela attisait ses désirs et augmentait sa libido. Et elle n'avait plus honte de se sentir coupable puisque je la laissais faire, une confiance et une complicité qui nous rendait plus proche et amoureux déjà. Sur un site de lesbiennes, elle a chatté longuement avec une fille, mais on n'a préféré ne pas aller plus loin dans ce genre de relation, la jugeant trop dangereuse. Pour m'être renseigné, j'ai appris que beaucoup de lesbiennes fantasment sur les hétéros qu'elles veulent détourner du droit chemin, en faire des amantes voluptueuses et accomplies, un rôle d'initiatrice où l'amour peut se mêler. Car rien de plus dangereux qu'une hétéro ignorante qui perd pied dans les bras experts d'une femme expérimentée et amoureuse...Par contre, une relation avec une libertine bi nous semblait plus appropriée, car celles-ci savent séparer sexe et sentiments, elles sont là pour s'amuser et prendre leur pied. Tout simplement. Je lui ai alors suggéré une collègue de boulot, Christine, en qui j'ai confiance car cela fait trois ans que je la connais, une fille bien dans sa tête et son corps. Aussi insouciante et fantasque que ma femme est coincée et conventionnelle. Et pas très jolie, masculine, un vrai garçon manqué, ce qui réduisait pour moi les risques, mais cela n'a pas dérangée ma femme qui lui trouvait un charme fou, cette assurance qui lui manque, ce grain de folie, et un sex-appeal déroutant, moitié femme moitié mec.
C'est ainsi qu'il se passa encore deux semaines où ma femme échangea régulièrement des messages par email avec son "amante" virtuelle, d'abord des propos polis et prudents, puis elles s' enflammèrent enfin dans des discussions plus osées et coquines, s' engageant sur un terrain de plus en plus dangereux. Là, Christine lui vantait les bienfaits d'une aventure homosexuelle, une expérience unique, où certaines femmes se libéraient et s'épanouissaient dans un échange sensuel des plus enrichissants.
Autant dire que cela la troublait profondément. Alors, un soir, elle est passée à l'acte, se faisant sexy et sensuelle pour aller la retrouver chez nous, je lui ai laissé la maison, et dormi chez un pote. C'était un week-end, et elle est revenue au petit matin. A sa tête et ses yeux fatigués, j'ai compris que la nuit avait été longue et agitée, et elle m'a juste dit que cela avait été extraordinaire ! Mais elle ne m'en a jamais dit plus, son jardin secret.
Sauf qu'à son insu j'avais planqué une caméra dans la chambre. Et tout vu par la suite, n'en croyant pas mes yeux.
Il faut dire qu'au début, devant le fait accompli, ma femme s'est dégonflée, trouvant des prétextes bidons pour repousser à plus tard et affichant un air contrarié quand Christine prenait les devants.
Et protestant pour la forme quand sa partenaire s'est mise à la déshabiller, sourde à ses suppliques.
Mais ses protestations sonnaient faux et ma femme s'est vite laissée déborder par la situation, impuissante devant les assauts lascifs d'une Christine déchaînée.
Sans réfléchir, celle-ci cédait à ses pulsions les plus sauvages, sans tenir compte de la surprise de ma femme qui ne savait plus comment réagir...
Un désir si brûlant et communicatif que ma femme s'est laissée troubler et dominer par une femme bien trop experte et déterminée pour lui résister...
Se tordant vite de plaisir sous des extases qui la surprenaient autant qu'elles l'effrayaient, abasourdie par les réactions de son corps qui échappait à tout contrôle.
Au point d'avoir d'autres envies toujours plus insatiables et excessives, sans limite, et je n'en croyais pas mes yeux quand elle s'est laissée pénétrer par un gode-ceinture sans rechigner, avec avidité même, prête à tout accepter de son amante.
Le corps laiteux et marqué de nombreux tatouages de Christine avait quelque chose de pervers et d'indécent je trouve, contrastant impudiquement avec la peau mate de ma femme.
Et quand elle l'a prise par derrière avec son gode-ceinture, ma femme a oublié ce que voulait dire morale et bienséance. Elle perdait toute contenance et toute retenue, envahie par des sensations nouvelles et intenses qui lui faisaient dépasser toutes ses limites...
Avec une gourmandise presque féroce, et une souplesse à vous donner le vertige, comme je ne l'avais jamais vu. J'en étais presque jaloux. Cette endurance, cette dextérité de gymnaste, cette volupté animale. Ma femme que je ne reconnais plus...
Des tourments et des ravages où l'hétérosexuelle convaincue qu'était ma femme a oubliés, perdant tous ses repères, dont la pureté s'est fissurée, dévoilant une nature aussi volcanique et tumultueuse que sa partenaire.
Entreprenante et audacieuse, s'affolant de ses propres initiatives et de son tempérament de feu, se surprenant elle-même, et adorant cela, lancée à corps perdu dans une confrontation intime où chacune rivalisait d'imagination pour plier l'autre à ses envies. Du délire !
Elles se sont fréquentées trois longs mois, où je l'ai laissé faire car elle en avait encore envie et besoin.
Une relation où elle s'enrichit du savoir et de l'assurance de Christine, se nourrissant de sa volupté et son expérience. Elle s'est métamorphosée, plus sûre d'elle, forte et déterminée. Moralement et sexuellement épanouie. Et sans doute un peu amoureuse aussi, ma femme est une incorrigible sentimentale.
Alors, Jean, ne lutte pas contre les envies de ta femme, le meilleur moyen de la perdre si tu veux mon avis. Car :
-Elle est vraiment hétéro mais elle sent un manque dans sa vie; ce n'est pas l'amour d'une femme mais un partage sensuel et complicité charnelle, un besoin de se lâcher et tout donner à une autre femme qui est le reflet de sa propre sexualité. Dans ce cas elle prendrait peut être une pause de sa vie présente pour vivre autre chose mais si tu y va avec acceptation et douceur, elle t’inclurait peut être dans son changement de vie d'une manière satisfaisante. Et vous pourriez rester un couple.
-Elle se trouve qu'elle est bisexuelle. Ça veux dire qu'elle peux vivre de l'attirance pour une femme et pour un homme, mais ça ne veux pas dire qu'elle doit absolument vivre l'amour d'une femme. Toutes les bisexuelles sont différentes avec des besoins différents, il faudra alors que vous en discutiez ensemble, trouver une solution satisfaisante pour vous deux. Si c'est le cas, je te suggère fortement de rester très ouvert, de l'accepter telle qu'elle est; c'est seulement en sentant ton ouverture et ton acceptation que tu as le plus de chances de la garder à tes cotés. Surtout, ne la culpabilise pas et écoutes la attentivement. Redeviens son meilleur ami pendant cette période trouble. Beaucoup de gens bisexuels choisissent de rester dans leur couple hétéro, sans sentir de manque et en étant très heureux.
-Elle est gaie. Homosexuelle. Alors, de toute façon, quoi qu'elle fasse, tu la perdras, mais autant que cela se passe dans l'acceptation et l'amitié.
Tu vois, il y a plusieurs façons que cela puisse se dérouler, et au bout du compte c'est plus positif que négatif, quand tu regardes le résultat final. Je te souhaite que cela se passe le mieux possible, que tu puisses dialoguer et entreprendre avec elle, avec toute la chance du monde.
Courage...
Michel.
Le 29/11/2015.
Jean, fais confiance à ta femme et parle-lui. Il y' a des imprévus dans la vie, bonnes ou mauvaises surprises, qui peuvent nous pousser à détruire ce que nous avons bâti des années durant. Ne laisse aucune pulsion ou tentation monter en puissance et prendre secrètement de l'ampleur derrière ton dos jusqu'à détruire ton couple. Ou tu l'aides à franchir le pas et elle t'en sera reconnaissante, votre amour plus fort, ou elle te trompe à ton insu et au final te quitte pour une femme car tu ne l'auras jamais comprise ! A toi de voir !
Tiens-nous au courant.
Fabienne.
Le 30/11/2015.
J'ai franchie le pas. Et je ne regrette pas. Encore aujourd’hui il m'arrive de trouver des filles belles et de me demander si je coucherais avec elles. Peut-être suis-je une lesbienne refoulée... Je ne le crois pas, car je n'ai pas fondamentalement envie d'elles. Je suis bien avec les hommes. Avec mon mari... J'ai envie sexuellement d'un homme. Le côté sauvage, animal, me manque, son odeur, le repos dans ses bras. Même si je sais que Laurie m'a fait jouir comme jamais un homme ne le fera.
Ce coup de cœur pour une femme reste à des milliers de kilomètres... C'était une parenthèse. Qui m'a ouvert une porte.
Magalie.
Le 2/12/215
Mon pauvre Jean, à toi de bien calculer les risques. Moi aussi j'étais mariée, coincée, bloquée sexuellement avec un ex et c'est mon mari qui en pâtissait, mais pas à l'écoute il ne faisait rien pour dialoguer, me comprendre, résoudre ensemble le problème. Faut dire aussi que le sexe c'était pas son truc, cela passait après le sport ou ses beuveries avec les potes. Alors je me suis laissée séduire par une collègue lesbienne qui me draguait depuis longtemps. Puis j'ai couché avec elle. Avec une femme, c'est tout de suite l'extase. La vraie jouissance.
Pas comme avec un mec qui te caresse cinq minutes et qui a très vite besoin de te pénétrer. Elle m'a caressée dans des endroits que je ne connaissais pas, pendant des heures, et elle regardait mon corps différemment d'un homme. Cela faisait des années que l'on ne s'était pas occupé de moi de cette façon, et je me laissais vivre.
Comme auprès d'une mère, j'aimais m'endormir sur ses seins. Du jour au lendemain, j'ai assumé d'être avec une femme. Je n'y voyais absolument pas de mal. Je l'aimais, et pourquoi ne pas montrer mon amour? Je crois que j'avais aussi besoin d'assumer d'être avec une femme, peut-être pour m'assumer en tant que femme. Je me suis découverte, cette relation a été comme une révélation. Divorce douloureux, mais tant pis, je suis heureuse aujourd'hui. Si mon mari avait été à l'écoute, les choses se seraient passé différemment sans doute.... Son amour et sa confiance m'auraient donné la force de continuer ma route avec lui, de voir de temps en temps des femmes en dehors, avec son accord, mais rester dans la norme avec un mari aimant et compréhensif. Mais avec des "SI"...
Alors fais attention et calcule bien les risques...
Michèle.
Le 5/12/2015
Merci Fabienne, Michèle, et à tous les autres pour ces nombreux posts publiés sur ce site. Merci d'avoir voulu aider Jean qui, perdu et anéanti, s'est confié à vous et avoué son impuissance.
Mais il est mieux que ce soit la personne concernée maintenant qui vous réponde. Il s'est passé de nombreux événements depuis son message, que j'ai lu puisqu'il m'en a parlé, et par politesse je donne suite à notre histoire, à celle de Jean et à la mienne, Gaëlle, dont le destin a basculé, mes projets et mon avenir en mille éclats, dont toute ma vie sexuelle s'est trouvée bouleversée et métamorphosée depuis ma rencontre avec une femme. Pour le meilleur ? Pour le pire ?
A vous de juger...
À la mort de mon père, terrassé par une crise cardiaque à l'âge de 53 ans, j'ai réalisé brutalement combien la vie est fragile et capricieuse. Brève et précieuse. Alors, mue par une impulsion soudaine, j'ai rédigé étrangement la liste des choses que j'aimerai vivre avant de disparaître brusquement.
Assistante sociale ? Mon rêve de jeune fille... Mais je n'ai aucune envie d’abandonner mon salaire confortable d'Avocate pour batailler avec des cas sociaux pour un SMIC. Et j'ai trop travaillé et sacrifié pour mes ambitions, moi issue d'une famille si modeste. Un bébé ? Jean, mon petit ami, n’en veut pas. Pour l'instant... Un voyage au Canada ? Avec nos salaires ce projet se concrétisera très vite. Tomber amoureuse ? C’est déjà fait, grâce à Jean, à moins que... A moins qu'il aille voir ailleurs car je le sens si malheureux et frustré, peu épanoui sexuellement, tout cela par ma faute.
Cela me brise le cœur. Je l'aime tellement. Il est ma force. Mon roc. Sur lequel je m'appuie et m’élève pour lui plaire et lui prouver que, même si nous ne sommes pas de la même condition sociale, je peux réussir par la seule force de ma volonté.
Quand on trouve l'âme sœur, on croit que le bonheur durera toujours. L’amour naissant, l’intimité se développe mais voilà que celle-ci, loin d’être le feu d’artifice tant désiré, l'a vite plongé dans l’eau froide, car je perds tout appétit sexuel. Mais, après tout, nous sommes tellement bien ensemble… J'ai mis cela au second plan, avec d'autres priorités. Et ce n'est pas de sa faute, il le sait. C'est ce que je pensais jusqu'au moment où j'ai réalisé que j'étais en train de le perdre et cela me plongeait dans un tel désarroi ! Tout cela à cause de mes blocages sexuels ! Et je me montrais si dure et cruelle quand il me tendait la perche, à me lancer des appels au secours. Et ensuite des sous-entendus sur les dangers d'aller voir un jour ailleurs. Mais je n'aimais pas qu'il me culpabilise avec cette impression aussi qu’on me force la main, ce qui ne faisait qu’amplifier ma difficulté à m’abandonner et créer au contraire plus d’angoisses.
Mais la mort de mon père et ma liste ont tous remis en question.
Alors j'ai pris une autre résolution. A ajouter sur ma liste de vœux à réaliser d'urgence. Tout mettre en œuvre pour me guérir de mon mal-être et rendre Jean heureux. En faire un homme comblé.
D'abord jouer de ma beauté et ma séduction pour être plus femme glamour et fatale, sophistiquée et provocante.
Mais surtout trouver des solutions et me lancer avec lui dans une quête désespérée du plaisir et du désir. Non sans appréhension. Car, malgré tout, je vais devoir quitter ma cage dorée pour tenter de relever le défi. Affronter mes peurs et partir à l'inconnu. Vers des chemins tortueux et dangereux dont j'ignore tout.
Est ce vraiment utile de se poser des questions? Beaucoup pensent qu'il faut juste profiter de ce qui nous plait, se laisser guider par nos désirs !
Plus facile à dire qu'à faire. Mais, par amour, je suis prête à prendre le risque.
Mais j'étais bien loin d'imaginer ce qui m'attendais.
L'érotisme et le cinéma ont toujours fait bon ménage. Formidable révélateur de nos fantasmes, de nos tabous et de nos transgressions. Alors, vu que cela déclenchait chez moi des pulsions intenses, on s'est dit : C'est décidé pour booster notre libido, on rejoue les scènes "hot" cultes de nos films préférés. Yeux bandés, nue et attachée, mon homme me faisait l'amour comme une femme, et j'imaginais aussi que c'était une femme qui me caressait, j'étais une hétéro innocente offerte et soumise à une lesbienne, et c'était fichtrement efficace, orgasmes nombreux assurés, je ne me reconnaissais plus.
Des petites variantes sexuelles qui ont duré de nombreux mois. Des films et jeux érotiques qui nourrissaient mes fantasmes les plus enfouis.
Mais, à force de jouer avec le feu, on s'est dit qu'il serait bon et certainement profitable que je franchisse le pas une fois, rien qu'une fois, pour voir, par curiosité. C'est sur Internet que s'est ébauché le premier pas.
Une connexion sur un des nombreux sites de rencontres, et l'on trouve des annonces comme: «Je suis une jeune femme assez timide mais très câline, et j'aimerais avoir une première expérience avec une femme qui sache me guider, me rassurer... et m'apporter beaucoup de plaisir.» Ou encore: «Femme de 36 mariée cherche une première expérience sérieuse avec une femme.»
J'étais partagée entre l'excitation et la honte. Un moment, je me suis projeter dans l'acte, le vivre, et j'ai ressenti des relents de culpabilité et de morale. J'ai trouvé cela sale et dégradant. Contre-nature. Mais je me suis écoutée et j'ai compris que c'était des choses que l'on nous avait mises dans la tête. La religion, la bienséance... toutes ces valeurs morales d'un autre temps... Mais l'avenir de mon couple et ma plénitude sexuelle ne sont-ils pas plus graves et importants ? » Mais il y'a la peur et l'appréhension aussi car, d'ailleurs, lorsqu'on a seulement connu des hommes, comment une femme se retrouve-t-elle face à un corps de femme? Comment naît le désir? Comment se déclenche le déclic? Mais, après tout, je ne risquai rien d'essayer. Et tout arrêter si cela ne me plaisait pas... Pas de signature, pas d'engagement, juste la curiosité... Après de nombreux échecs sur internet, une lesbienne a attiré mon attention, plus sincère et attentionnée que les autres. Anna. Il se dégageait quelque chose d'elle de très fort sur les photos, de sensuel, un mélange de féminité de de sensualité sulfureuse, avec ses cheveux roux en bataille, ses tatouages, un petit truc rebelle et hors norme qui me troublait beaucoup.
Mon mari étant d'accord, je me suis lancée. Après deux mois de mails, textos, échanges de photos, on s'est donné enfin rendez-vous. Comprenant qu'elle aimait les filles naturelles et spontanées, j'ai fais ce que je fais tous les week-ends, tenue décontractée et un peu sexy, peu de maquillage, genre sage, à vrai dire tout moi, ma vraie nature. Je suis arrivée dans une maison très calme, luxueuse, avec cette fille sexy et voluptueuse, un peu plus ronde et charnelle que je ne l'imaginais. En discutant, je me suis aperçue que son aspect "provoc" cachait quelqu'un de totalement subversif. Et moi j'étais horriblement nerveuse, regrettant ma présence, me demandant ce que je faisais ici.
Elle était directe, trop directe. Sa façon de me regarder, me dévorer des yeux, comme une lionne affamée et espiègle qui se délecte par avance.
Et ensuite sa façon de se rapprocher, me frôler, tourner autour de moi, un peu comme une prédatrice.
Et moi, gauche et bafouillant, gesticulant et parlant de façon trop précipitée pour masquer ma nervosité et mon embarras, affolée par la tournure des événements.
Me penchant en avant pour fuir un doux baiser sur l'épaule, et protestant avec un peu trop de véhémence, alors que la tension érotique qui montait en moi me rendait bêtement souriante et empotée.
Alors que j'avais besoin de temps et de me sentir rassurée.
Aussi, devant ses autres tentatives, je n'arrêtais pas de tressaillir. Des fois plus violemment que d'autres. Surprise, elle a retiré prestement sa main
- Excuse-moi, je ne voulais pas
- Non, non, c’est moi, je suis juste… un peu angoissée.
Alors elle m'a caressée la joue avec une infinie tendresse.
Comme je ne disais plus rien, Anna s’enhardissait et me serrait dans ses bras. Alors, baissant les armes, je me suis risquée à me blottir contre sa poitrine, son souffle chaud dans le cou, avec mon cœur qui s’emballait et une respiration mal maîtrisée. Anna s'est agrippée à ma taille plus fort encore, elle est restée un instant sans un mot, juste tremblante de désir, un désir contagieux. La faible barrière de nos vêtements ne suffisent pas à isoler nos chairs frémissantes et les pointes de mes seins durcissaient, imperceptiblement, mes hanches entraient en contact avec ses cuisses. Un simple contact mais je n’avais jamais connu une sensation si intense avec quiconque.
Elle a fini par se déclarer. Et je n'ai pas eu l'ombre d'une hésitation, j'étais incapable de résister à son désir impétueux, à l'envie d'être touchée, aimée. Par prudence, j'ai demandé d'abord un simple baiser, pour voir si la magie opérait avant d'aller plus loin. Ce baiser a dépassé mes attentes. C'était gourmand et fougueux. Je ne savais pas où j'allais.Il était passionnel et déraisonnable, mais pour une fois je ne voulais plus être raisonnable.
Haletante et frémissante de la tête aux pieds, je me suis retrouvée sous elle, docile, offerte, tandis qu'elle m'a ordonné de me laisser faire, me laisser aller, m'invitant d'un doigt sur la bouche à ne plus protester, à avoir confiance. Être son jouet. Son esclave. Et que je ne regretterais rien.
Elle était très loin de la vérité. A ne pas se douter que j'allais guérir de mes blessures et m'éveiller à des pulsions animales dont j'ignorais tout.
A SUIVRE.
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Bonne lecture...